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C'est l'automne ! Le moment d'équiper les glands qu'on trouve sous certains arbres (ne me demandez pas lesquels), d'ouvrir les noix délicatement et d'investir dans le Monde Miniature : un beau voilier pour Gason Authienoüs...
Voici donc le "Jules Verne", le bateau de Gason (27 septembre 2015).
Quels étranges phénomènes pourrait-il rencontrer lors de ses futurs voyages ?
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Par Sasgarion dans 4 - Le mini-monde, aussi fou que le grand ! Quelques grandes batailles le 29 Septembre 2015 à 09:00
- Clématitsia Mouettovna : Montez dans cette boîte et attachez vos ceintures.
- Bernache Oyatoviche : Qu'est-ce que ceci ? On nous enlève ? Le Grand nous enlève ? Pourquoi ?
- Clématitsia Mouettovna : Non, c'est pas lui, c'est moi qui vous enlève ! Hein, le Grand ?... Hein, Monsieur ?... Bon, là, il ne m'entend pas, j'ai pas de micro. Mais contentez-vous de ça et montez !
- Clématitsia Mouettovna : Euh, Madame Liseron ?... Sergent ?... C'est à nous, il faut y allez maintenant.
- Docteur Quatre-Cèdres : Eh-oh !! Attendez-moi !!
A nouveau, les fidèles de Bernache Oyatoviche étaient orphelins de leur chef. Soudain, des ordres nouveaux se mirent à arriver par radio. Des ordres venus de très haut, environ un mètre quatre-vingt-cinq, du Grand Protecteur de la maison des Grands. En fait. Ils furent rapidement confirmés par le roi et même par une délégation civile et militaire envoyée à Roncecour par l'Empereur. Et tout le monde avait l'air dans ses petits souliers... Stanislas Insérélaviche signa donc la proclamation que tout le monde attendait sans davantage se faire prier. Vingt minutes plus tard, il était relayé dans les rues, diffusé par la radio et la télévision, dont l'émetteur avait été libéré par les Hédoniens..
- Général Potjevleeschowski : Tu crois que c'est vrai pour Bernache Oyatoviche, Stanislas Insérélaviche ?
- Stanislas Insérélaviche : Fédor Potjevleeschowski, vrai ou pas, il est manifestement hors-circuit. Il ne nous reste qu'à obéir aux ordres, surtout quand ils viennent des Grands ! Donc, on capitule. Vite. A partir de maintenant, on se détache le plus possible de la période "Bernache Oyatoviche" : C'était à notre insu, nous ne savions pas ou nous étions sous la contrainte, nous n'avions pas pris ça au sérieux, non, mieux : ça n'a pas existé !!
- Général Potjevleeschowski : Ce ne sera pas facile à défendre devant un tribunal, s'il y en a un pour nous...
- Stanislas Insérélaviche : Pourquoi tu crois que je cours voir le roi pour lui lécher le cul ? Tu devrais en faire autant. La partie est finie. Et toi, tu veux finir aussi, bêtement, à Roncecour, maintenant que les frustrés, les revanchards et les justiciers autoproclamés vont être lâchés dans les rues à notre recherche ?
- Général Potjevleeschowski : ...Si tu le permets, Monsieur le Ministre Stanislas Insérélaviche, je reste : il y encore beaucoup à faire en ville.
- Stanislas Insérélaviche : Comme tu voudras !
- " Ceci est un message du Général Potjevleeschowski, Commandant de la place forte de Roncecour ! En accord avec le Haut-Commandement hédonien, un cessez-le-feu a été décidé ! Il prend effet immédiatement et sur toutes les zones de combat ! "
- "Vous devez déposer les armes pour que soit mis fin à nos difficutés, à nos souffrances et aux destructions ! L'ensemble des unités combattantes et auxiliaires doit se rassembler devant le palais ! L'armée hédonienne a déjà, quant à elle, commencé à se replier à une distance respectable de la ville ! Les services publics et municipaux vont reprendre le travail dans l'heure qui vient, et du ravitaillement est en cours d'acheminement !"
- "La guerre est finie ! Je répète : La guerre est finie !"
Nous arrivons à la fin de cette journée, qui fut incroyable au ras du sol, mais somme toute banale pour la plupart des habitants des villes de Groffliers et de Berck. Dans la maison des Grands, le roi Flaive de Casteigne rencontre un nouveau Grand Protecteur, Monsieur K..
Monsieur K. vient de prendre ses fonctions de co-responsable du secret autour de l'existence du mini-monde...
- Le roi Flaive : ...Merci pour le café. Mais vous voyez, là, c'est encore trop...
- Le Grand : Je ne sais pas encore bien doser. Je n'ai pas l'habitude...
- Le roi Flaive : Il va falloir faire quelque chose pour la poussière...
- Le roi Flaive : Vous fumez beaucoup, dites-moi !
- Le Grand : Votre Majesté, veuillez agréer l'expression qui dit "mêlez-vous de vos affaires"... Elles sont couvertes de mauvaises poussières, elles aussi.
- Le roi Flaive : J'admets que nous nous sommes un peu laissés emporter par les passions... Mais si l'Empereur est d'accord avec les termes du compromis, je le suis aussi. D'autant plus que la Casteigne était en train de perdre cette guerre...
- Le Grand : Le but de ce compromis n'est pas de vous sauver la mise, vous le savez bien. Les Grands ont fait usage de leur droit d'ingérence et d'interposition en vertu des conditions inscrites dans le nouveau Traité d'Aiguebelette de 1996. En clair, vous et les autres, vous avez trop foutu le bordel dans ce jardin. Les autres nations miniatures ont craint pour leur propre survie ici, et c'est grave.
- Le roi Flaive : Bernache Oyatoviche est le seul vrai responsable de cette situation !
- Le Grand : Oubliez-le. Il est mis hors course pour éviter bien des complications nouvelles... C'est à vous maintenant de reprendre les choses en main dans votre pays. Mais vous serez sous constante surveillance, c'est évident...
- Le Grand : Euh, je vous le dis, faites attention, là...
- Le roi Flaive : Oui, bin, ça va, j''ai compris, je suis pas bouché...
- Le Grand : Non, je veux dire, faites attention...
- Le Grand : ...Avec votre tasse.
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Par Sasgarion dans 4 - Le mini-monde, aussi fou que le grand ! Quelques grandes batailles le 28 Septembre 2015 à 14:03
Deux jours plus tard, la IIIème Légion orchidienne est en marche sur la plage pour rejoindre les positions occupées par les Reulous.
Les Orchidiens découvrent le lendemain une des nombreuses pyramides votives éphémères que les barbares érigent pour appeler la bonne fortune sur leur armes.
- Chantalladçouss : Mon neveu, voilà nos ennemis. Voyez cette construction de sable... Cette tribu a manqué de peu l'occasion d'être une petite civilisation brillante et raffinée. Au lieu de ça, ils se sont contentés de zoner en vivant de rapines... Au fond, ils n'ont pas été aidés, ni par nous ni par personne.
- La gouvernante : C'est magnifique... Tout ce travail harassant pour une chose que le vent va assécher et éroder inexorablement en quelques heures... Peut-on encore les considérer comme de simples barbares ?
- Gason : Mon oncle, ils ont peut-être laissé passer leur chance, ça les a rendus méchants et je ne peux qu'être triste pour eux, ok. Mais cette fois, nous ne laisserons pas passer la nôtre. Il nous faut la paix à tout prix.
- Gason : Regagnons le campement et tenons notre conseil de guerre. La bataille aura lieu demain. C'est dommage... Mais avons-nous le choix ?
- Yadêmokyblès : Selon nos informateurs, nous avons 120 à 130 Reulous devant nous. Et nous n'avons que 75 hommes à leur opposer.
- Gason : Je pense qu'ils vont livrer bataille de la manière habituelle : En installant un centre défensif solide et en attaquant sur les ailes. Dans un premier temps, nous jouerons le jeu... Nos archers et lanciers occuperont leur centre pendant que notre infanterie lourde attaquera au sud et l'infanterie légère au nord. A un signal convenu, si nous réussissons à ménager nos forces et à ne pas nous faire envelopper, notre centre sera volontairement affaibli et renforcera l'offensive au sud. Pendant ce temps, notre aile nord se repliera en courant sur cette position, en arrière, pour établir une nouvelle ligne qui nous permettra de maintenir nos communications. Il en résultera un basculement de 45 degrés de la totalité du front. Pour s'adapter et nous poursuivre, les Reulous vont devoir rompre leurs lignes et se disperser pendant un court moment. Ce sera celui où nous devrons redoubler d'efforts pour battre leur aile sud et contre-attaquer. Ce plan repose beaucoup sur l'énergie et le courage de ton bataillon, mon cher frère, et sur la cohésion des actions avec les deux autres, face à un ennemi en surnombre dont nous devrons entraver les capacités de manoeuvre.
- Le général Ypardanlêvôj : C'est un très bon plan, Sire. Et si jamais ils ne se déploient pas comme d'habitude ?
- Gason : Nous improviserons, nous ferons travailler notre imagination, c'est pour ça que ça s'appelle l'Art de la guerre...
- Le général : Et la magie, elle intervient à quel moment ?
- Gason : ...Euh, ce sera une surprise pour nous aussi, j'imagine...
- Yadêmokyblès : Malgré tout, il vaut mieux prévoir deux voies de retraite bien dégagées qui nous permettront de nous regrouper plus loin si nous sommes débordés. Ici, par exemple... Qu'est-ce que c'est ?
- Un officier : Une série de petites buttes de sable plus ferme avec des fleurs jaunes...
- Gason : C'est sûrement un très joli point de repli. Mais je sais que nous n'en viendrons pas là. Ayez confiance, la magie d'Antonitali nous aidera au moment critique !
L'après-midi est là. La région de Berck est baignée d'une lumière forte et chaude et elle fait exception ce jour-là avec l'essentiel du reste de la France. C'est THE place to be ce jour-là...
Gason est déjà en partie satisfait : Les Reulous ont adopté leur formation de combat habituelle.
Ils hurlent pour impressionner leurs adversaires : " REULOU !! REULOU !! REULOU !! REULOU !! REULOU !!"
Les chefs Reulous donnent le signal de la bataille.
Comme prévu, elle s'engage sur les ailes des deux armées. Les Orchidiens chargent avec fougue.
La bataille se stabilise. C'est le moment de renforcer l'aile sud, l'infanterie lourde conduite par Yadêmokyblès, le frère du roi, qui risque d'être débordée par le nombre des ennemis.
Et comme prévu, l'aile nord orchidienne, séparée des autres unités royales, se replie soudain pour gagner sa nouvelle position et provoquer le basculement du front.
Yadêmokyblès, surnommé "Le Mini-Lion du Jardin", porte sur ses épaules la partie la plus difficile de la bataille. Il met à cette tâche une énergie démultipliée qui épate tous ses compagnons.
L'ail nord des Reulous s'est rabattue sur l'infanterie légère. Mais comme prévu, la ligne ennemie est rompue et dispersée par ce mouvement de bascule.
Gason s'est posté au centre où il rameute quelques hommes. A ce moment précis, les Orchidiens sont sur le point de flancher...
Mais Yadêmokyblès réussit la percée qui doit couper l'ennemi en deux.
Les chefs Reulous sentent le vent tourner. Ils hésitent à engager leurs maigres réserves.
Voilà. Les Reulous ont perdu toute cohésion et c'est la débandade.
Les Orchidiens ont réussi à rééquilibrer le rapport des forces. Mais il ont aussi pris un avantage psychologique décisif sur les Reulous qui ne font plus que reculer en se laissant assommer.
Gason Authienoüs tient une nouvelle victoire sur les barbares, à son grand étonnement...
- Gason : ...Je ne comprends pas... Qu'est-ce qui s'est passé ?
- La gouvernante : Bravo, mon chéri ! (Smac !)
- Yadêmokyblès : Eh bien, mon cher frère ! Nous avons remporté une magnifique victore, voyons ! Grâce à ton plan !
- Gason : Mais... Et la magie ?...
- Yadêmokyblès : A part celle de la bêtise de nos adversaires, je n'en ai pas vu d'autre ! Nous avons gagné par nous-mêmes, Gason ! Et on dirait que tu es déçu !
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