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    Episode 4

    -      Von Bulot : Y a-t-il un moment ou une action pour lesquels j'aurais encore envie de vivre ? Une seul chose, rien qu'une... Pour que tout cela ait du sens.  

     

    Centre médical, bureau du Docteur Argousiers, le matin suivant : 

     

    Episode 4

    -      Docteur Argousiers : Mademoiselle Grostoke, j'autorise votre neveu à quitter l'infirmerie et à vous rejoindre à votre hôtel.

    -      Commandant Salicorne : Pas moi. Je souhaite le garder jusqu'à demain pour tirer ça au clair.

    -      Derdrie Grostoke : Arrêtez avec ça. Puisqu'on vous dit que c'est lui. C'est une victime, pas un suspect.

    -      Docteur Argousiers : De toute façon, je n'ai plus de place ici. C'est la panique, vous le voyez bien ! Les malades affluent, certains sont mourants... Monsieur Cazin vient seulement de rentrer et les Grands d'Amiens ne répondent pas au téléphone. Sinon, oui, c'est bien votre neveu Tadzio.

     

    Episode 4

    -      Derdrie : Il vous a parlé du "Neubourg" ?

    -      Docteur d'Argousiers : La communication a été longue à se mettre en place...

    -      Salicorne : Je pense bien ! Vous êtes resté là-dedans plus d'une heure !

    -      Docteur d'Argousiers : ...Puis les mots ont commencé à venir. Il avait beaucoup de mal à dire "je". Il faut mettre son renfermement et sa restriction du langage sur le compte de sa longue solitude et du traumatisme de l'accident. Par chance, il n'occulte rien, il n'évite aucun sujet difficile, comme l'instant de la mort de ses parents. Il se souvient que le "Neubourg" a été désemparé le matin qui a suivi le décollage, après une attaque de gros oiseaux. Ensuite, le capitaine a informé tout le monde que l'équipage avait fait des réparations de fortune et qu'il allait tenter un atterrissage d'urgences sur la côte, près d'un village des Grands. L'angoisse était terrible à bord. Personne n'était prêt à s'imaginer vivre coupé du mini-monde dans un lieu lointain et inconnu, avec le souci quotidien de la subsistance... Le navire volait déjà à basse altitude à cause d'une fuite d'un des compartiments d'hydrogène. Mais le redémarrage des moteurs a provoqué un incendie, le "Neubourg" est tombé sur le sable, de nuit, et il a explosé pendant que les gens tentaient de sortir de l'épave. Tadzio n'a dû son salut qu'au courage de ses parents qui l'ont littéralement jeté par une fenêtre. Et il s'est retrouvé seul survivant du dirigeable perdu.

     

    Episode 4

    -      Derdrie : C'est horrible...

    -      Docteur Argousiers : Il a erré seul dans le désert, tout en restant dans les environs de la catastrophe... C'est là qu'il a rencontré ces curieux animaux qu'on dit venus d'ailleurs... Au fait, je VEUX voir cette araignée végétarienne qui vous a sauvé la vie, elle est fascinante !

    -      Salicorne : Vous pensez bien qu'on n'a pas gardé ce monstre dans la colonie ! La bestiole...

    -      Derdrie : Elle s'appelle Bithiah.

    -      Salicorne : ...Qui a donc un nom est repartie dans la nature.

    -      Docteur d'Argousiers : Il m'a dit que cette... Cette chose l'avait pris en affection et qu'elle était sa mère adoptive.

    Etonnant, non ?...    

    Episode 4

    -      Docteur d'Argousiers : La suite est encore plus extraordinaire. Tadzio a rencontré les tribus du coin, les Oyatsines et les Reulous, mais il s'est méfié d'eux. Il avait déjà trop l'habitude de ne compter que sur lui-même et sur les être ayant plus de deux pattes... Il revenait toujours sur le lieu du drame. Jusqu'à ce que des Grands viennent ravager et clôturer le terrain pour construire une maison. CETTE maison. Il y a donc 4 ans de cela, en 1933.

    -      Derdrie : C'était ici ?!? Le "Neubourg" s'est écrasé ICI ?!?

    -      Docteur d'Argousiers : Oui. Sans le savoir, le docteur Cazin, un des chefs de la Confrérie des Grands Protecteurs du monde miniature, a construit sa maison de vacances précisément sur la tombe des 152 victimes de la plus grande catastrophe aérienne de notre histoire. Le hasard est parfois sarcastique.

     

    Episode 4

     

    Von Bulot était pensif. Maintenant, on savait qui était le jeune sauvage : Tadzio Grostoke, seul rescapé du mini-dirigeable "Neubourg". Le garçon avait perdu un peu de ce mystère qui avait réveillé la curiosité et les sens du Maître. Il avait l'impression qu'on lui avait enlevé quelque chose qu'il avait été un temps, et c'était un privilège, le seul à connaître. Le rescapé avait donc un passé, une identité et même une famille, en la personne de cette grande blonde sympathique qui lui rappelait sa défunte épouse. Il n'avait plus les droits d'auteur sur cette image qui avait été si fuyante, à présent qu'elle était devenue publique et attachée à une vraie personne. L'individu, très probablement, serait rendu à la civilisation et était promis à une vie privée loin de cette nature qui l'avait sauvé, à la surprise générale.

     

    Episode 4

    Episode 4

    Episode 4

    Episode 4

    -      Ooooh...

    -      Philêminion !! Aidez-le ! Aidez-nous !

    -      Qu'est-ce qui se passe ?

    -      Il est malade aussi ? Ecartez-vous !!

     

    Episode 4

    -      Derdrie : Qu'est-ce qui se passe ici ? C'est donc vrai cette histoire d'épidémie ?

    -      Von Bulot : Ce n'est sans doute pas si grave que ça... Les gens dramatisent toujours.

    -      Derdrie : Je pense déménager de l'Impérial Palace pour aller à la pension de Madame Gretel. Avant, j'ai besoin de votre célébrité pour m'aider à impressionner l'administration et libérer mon neveu des griffes du commandant Salicorne.

    -      Von Bulot : Une évasion ? Avec GRAND plaisir. Vous avez bien de la chance d'avoir retrouvé Tadzio après une quête si longue et sans espoir. C'est bien la seule chose belle que je vois ici.

     

    Episode 4

    -      Von Bulot : C'est passé comme une lettre à la poste. Le commandant pourrait vous en vouloir. Il est si soupçonneux.

    -      Derdrie : J'espère que non. Mais ces Hédoniens sont parfois tellement tordus ! Cela faisait bien longtemps que tu n'avais vu pareil décor, mon chéri.

    -      Tadzio : Je ne me sens pas bien ici... 

     

    Episode 4

    -      Le serveur : Monsieur prendra-t-il un drink ?

     

     

    Episode 4

    Episode 4

    -      Von Bulot : Que vas-tu faire, Tadzio ? Retrouver ta famille à Amiens, j'imagine.

    -      Tadzio : Ma seule famille, c'est ma tante Derdrie. Je ne veux pas aller à Amiens. Il y a tant de choses à faire et à découvrir ici. Les dunes, c'est chez moi. Mais j'irai avec Tante Derdrie. Elle est heureuse, maintenant. 

     

    Episode 4

    -      Von Bulot : Des choses à découvrir ? Comme la porte vers cet autre monde étrange ? Tu as don cun but dans ce pays cruel et désolé ?

    -      Tadzio : Non, il est magnifique. C'est les mini-gens et les Grands qui le voient laid par ignorance. Nous sommes curieux, alors allons voir ce qu'il y a derrière, mais avec un peu de respect. Tu ne connais pas bien la nature, mais tu sais plein de choses. Raconte.

    Episode 4

    -      Von Bulot : Aucun intérêt. Jusqu'ici, je vivais la vie de quelqu'un d'autre. J'enseigne des choses aux gens pour les aider à faire travailler leur imagination et leurs mains, à créer d'autres monde aussi, en quelque sorte. Mais je prends bien la précaution de ne rien appliquer à moi-même de ce que je recommande. 

     

    Episode 4

    -      Tadzio : Tu parles trop, c'est drôle ! Tu es malade ? Tu trembles. Beaucoup de gens sont malades dans la colonie.

     

    Episode 4

    -      Von Bulot : Je vais de mieux en mieux, il me semble, mais ça ne se voit pas encore.

    -      Tadzio : Tu es venu seul ? Tu aimes quelqu'un ?

     

    Episode 4

    -      Von Bulot : Non, je n'aime personne. Même pas moi.

     

    Episode 4

    Episode 4

     

    Episode 4

    -      Gouverneur Bleuet d'Ermont : C'est quoi, cette épidémie ? Sommes-nous dans une urgence sanitaire grave ?

     

    Episode 4

    -      Docteur Argousiers : En 48 heures, les cas se sont multipliés. Les analyses sont en cours. Mais nous avons des décès...

    -      Bleuet d'Ermont : C'est inadmissible ! Pas ici !

     

    Episode 4

    -      Docteur Lignite : J'ai trouvé. Voici le profil de notre tueur.

    -      Docteur Argousiers : Un fromage ?

    -      Docteur Lignite : Dans le stock de vivres donné par les Grands, il y a un Camembert. C'est lui le coupable. Il faut tout de suite l'arrêter, enfin, arrêter son exploitation. Nous allons le faire mettre sous scellées.

    -      Bleuet d'Ermont : Un Camembert ? Quel Camembert ?

     

    Episode 4

    -      Argousiers : Ce n'est pas un virus mais une bactérie, Monsieur. Cette maladie, c'est la listériose. Je m'en doutais un peu... La listéria a des effets ravageurs et quasi immédiat sur le métabolisme des mini-gens. Sans soins appropriés, plus de la moitié des malades en meurt, parfois en quelques minutes chez les plus fragiles. Le fromage va être saisi mais le mal est fait. Tous les restaurants de la colonie se sont servis dessus depuis au moins deux jours. Nous sommes en train de les contacter.

    -      Bleuet d'Ermont : Mais... J'en ai mangé aussi... Deux fois !!  

     

    Episode 4

    -      Argousiers : Ah. Monsieur, vous allez suivre l'infirmière, on va vous examiner tout de suite.

    -      Bleuet d'Ermont : Mais... Mais... Mais...    

    -      Commandant Salicorne : Ne vous inquiétez pas, je m'occupe de tout. Soignez-vous bien !

     

    Episode 4

    -      Salicorne : A quoi faut-il s'attendre ?

    -      Argousiers : La situation empire d'heure en heure. Jusqu'à présent, nous avons eu 31 malades. 7 sont décédés. Le premier décès a eu lieu à midi. Avant la fin de cette nuit, ces chiffres auront doublé.

     

    Episode 4

    -      Salicorne : Je vois... En l'absence du gouverneur, je suis responsable de la colonie. Je veux être destinataire en priorité de toute nouvelle information.

    -      Argousiers : Entendu. Vous devrez parler aux Grands, en particulier le docteur Cazin. Il faut qu'ils emmènent les malades dans l'hôpital central de la colonie d'Amiens, et qu'ils reviennent avec une équipe médicale, du matériel... Nous sommes démunis ici, débordés. Il faut aussi lancer un appel à tous les habitants, identifier et convoquer pour examen tous ceux qui ont mangé de ce fromage. C'est capital.

     

    Episode 4

    -      Salicorne : Entre les cadres et employés de la colonie, le service de sécurité, les vacanciers, les gens qui participent au tournage, il y a près de 1 200 personnes. 

    -      Argousiers : Nous ne devons pas en oublier une seule.

    -      Salicorne : Bien... Préparez-moi un court mémo sur notre situation sanitaire, vos pronostics et vos besoins, et avec ça je contacte les Grands. Envoyez-le aussi à Amiens. Je vais organiser maintenant l'information générale. Si vous avez besoin de plus de monde, vous pourrez en réquisitionner chez le personnel civil.

     

    Episode 4

    Episode 4

    -      C'est bon ? T'as fini de tamiser ?

    -      Encore cinq minutes.

     

    Episode 4

    Episode 4

    -      Madame l'adjointe à la Santé et à l'Approvisionnement : Arrêtez tout ! Ne touchez plus à ce fromage !

     

    Episode 4

    -      Otorino Tadukawa : Raynald, je ne me sens pas bien. Je vais à l'infirmerie. Voulez-vous bien vous occuper seul des scènes prévues aujourd'hui ?

     

    Episode 4

    -      Gretel Plüschassämeyer : Ne demandez rien à votre ami, il a l'air aussi éteint que vous. Vous êtes atteint par cette saloperie, c'est sûr ! Je vous en prie, allez-y tout de suite, le film attendra.

     

    Episode 4

    -      Von Bulot : Ah mais moi, je suis en pleine forme , voyons ! Le spectacle continue, contre tous les vents contraires, sinon, notre vie même n'aurait pas de sens ! Vous ne comprenez donc pas ? Vous ne voyez pas qu'il y a d'autres sortes d'urgences ? Allez, Otorino, soyons bien vivants et mettons-nous au travail !!

    -      Gretel Plüschaussämeyer : Calmez-vous ! Il va être posthume, votre film, si vous continuez comme ça ! Mathilde, veux-tu emmener Monsieur Tadukawa à l'infirmerie ?

     

    Pendant ce temps, dans les dunes...

     

    Episode 4

    Episode 4

    Episode 4

     

    Bureau du gouverneur de la colonie, au centre des communications.

     

    Episode 4

    -      Salicorne : Ravi de vous retrouver en pleine forme...

    -      Bleuet d'Ermont : Saleté de Camembert ! Près de 100 malades, 22 morts, et ça continue... Le docteur dit que, comme beaucoup d'autres, j'ai dû en manger un petit bout non infecté par la Listéria. Mais je me suis fait une belle frayeur !

    -      Salicorne : Bien. J'en ai encore une pour vous : les Oyatsines ont rassemblé tous leurs guerriers et ils marchent sur nous.

     

    Episode 4

    -      Bleuet d'Ermont : : Ils font quoi ?!

    -      Salicorne : Ils nous attaquent, Monsieur.

    -      Bleuet d'Ermont :  : Mais... ils n'en ont pas le droit ! Nous avons un traité !

     

    Episode 4

    -      Salicorne : Le roi Catudila ne s'embarrasse pas de ces détails. Nous pensons qu'il a voulu se servir des Reulous contre nous. Mais après leur déconfiture dans les étranges circonstances que l'on sait, il a décidé de faire le boulot lui-même.

    -      Bleuet d'Ermont : Au fait, pensez-vous toujours que le jeune Grostoke soit une sorte d'agent infiltré par les Oyatsines ?

    -      Salicorne : J'avoue que son cas ne me captive pas plus que ça en ce moment, nous n'en sommes plus là. D'ailleurs, sa tante et Monsieur Von Bulot l'ont fait "évader". En réalité, ils ont, avec audace et courage, signé un bon de sortie pour l'héberger à la pension Plüschaussämeyer. Notre administration est nulle au niveau de la sécurité intérieure, Monsieur. Peu importe au fond, on ne va pas en faire un fromage.

    -      Bleuet d'Ermont : Ne plaisantez plus avec les laitages, mon ami.

     

    Episode 4

    -         Bleuet d'Ermont : Ce Von Bulot est vraiment bizarre... instable... exalté... Mais il ne semble pas avoir développé les symptômes. En revanche, je viens d'apprendre le décès brutal de son comparse, Monsieur Tadukawa. Fauché en pleine gloire, il laisse son grand oeuvre inachevé. Bien vilaine affaire que cette maladie, en plus de tout le reste... Et dire que j'ai lutté, piétiné des amitiés et graissé toutes les pattes imaginables pour être nommé gouverneur dans ce merdier, quand c'était encore un paradis... Cher ami, vous avez devant vous un malheureux arriviste défait et en lambeaux... Voilà-voilà... Bon... Hhhh... Voilàhhh... Alors... Je vais rester ici, au centre de commande. Comment allez-vous procéder ? Vous avez tout au plus 50 hommes sous vos ordres. Faut-il évacuer ? Appeler les Grands à l'aide ?

     

    Episode 4

    -      Salicorne : J'ai une dizaine d'hommes malades, partis pour Amiens. Deux sont morts. Avec ce qui reste, nous allons nous déployer en haut du chemin qui mène à l'espace dunaire. Si je ne peux pas tenir cette position, je me replierai dans le potager pour rentrer dans la véranda par le nord. Si vous décidez l'évacuation des civils, faites-le plutôt de ce côté-là, de façon à ce que nous puissions les couvrir. Entretemps, vous devez assurer la défense intérieure. Les lois mini-internationales vous donnent le droit, dans ce type de situation, de faire passer sous votre autorité tous les militaires étrangers présents dans la colonie à cause du film de Tadukawa, et il y en une bonne centaine encore valides. Si vous faites intervenir les Grands, ils ramasseront tout le monde sans distinction et fermeront peut-être la colonie, par lassitude. A vous de juger.

     

    Episode 4

    -      Bleuet d'Ermont : Il y a des généraux, parmi ces militaires. Des généraux casteignans, howlaks, montvilliens... On a même le colonel Kadawreski sur les bras ! Mais lui, il vit à Merlimont.

    -      Salicorne : Vous avez le droit de les réquisitionner aussi et de leur donner des ordres. Faites-vous plaisir.

     

    Episode 4

    -         Bleuet d'Ermont : Bonne chance, Commandant. Et merci.

     

    Tout allait de travers dans la paisible colonie. Même le solide confort bourgeois auxquels ils étaient habitués ne suffisait plus à protéger les vacanciers. On découvrait que ce confort n'était pas indestructible.

    Comme si la bactérie mortelle et les menaces de guerre ne suffisaient pas, le destin leur envoya aussi les cruelles bestioles soudainement libérées par la défaite des Reulous.

    Mais Tadzio, le jeune et solitaire roi de la jungle des Dunes, veillait.

     

    Episode 4

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    Episode 4

    -     Gretel Plüschassämeyer : Monsieur Von Bulot, vous n'êtes pas bien, c'est évident ! Pourquoi n'êtes-vous pas allé à la convocation du service médical ? Vous avez mangé du fromage à la soirée du gouverneur, non ?

    -      Von Bulot : Vous aussi, non ? Et vous n'avez rien. Vous en avez même servi à vos pensionnaires. Je sais ce que c'est la listériose et ce n'est pas ça. Je suis juste fatigué, dévasté, je cogite en permanence et je dors mal. Et puis je m'en fous ! Laissez-moi, je vous prie, je dois réfléchir au film.

     

    Episode 4

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    -      Gretel Plüschassämeyer : Je comprends votre envie de donner du sens à toute chose, mais enfin regardez autour de vous : il n'y a plus de sens... Il n'y a plus de film. C'est la panique dans la colonie, tout fout le camp et maintenant, nous sommes en état de siège, on vient de l'annoncer. Et ce pauvre Monsieur Tadukawa... 

    -      Von Bulot : Les gens naissent, vivent et meurent, c'est ce qu'ils font couramment. Il faut l'accepter. C'était ce que disait ma femme. Mais elle est morte avant moi. Mon coeur est devenu si sec, toute passion redevient insupportable.

    -      Gretel Plüschassämeyer : Et ça vous empêche de vous occuper de vous et de vous soigner ? Je ne veux pas vous perdre aussi.

     

     Le moment fatidique arriva : la tribu des Oyatsines passa à l'attaque.

     

    Episode 4

    Episode 4

    -      Salicorne : Sonne la retraite ! On ne tiendra pas, on suit le plan prévu !

     

    Episode 4

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    Episode 4

    Episode 4

    Episode 4

     

    La colonie miniature rentrait la tête dans les épaules et suspendait son souffle en attendant l'affrontement décisif. Très clairement, la saison touristique à Merlimont était gâchée...

     

    Episode 4

     

     A SUIVRE...

    DANS L'EPISODE 5 ET DERNIER

    CI-DESSOUS

     


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    Episode 5

     

    Les Oyatsines avaient largement débordé la troupe de Salicorne pour s'infiltrer dans de nombreux secteurs de la véranda. Pour la première fois, des officiers et soldats de toutes les nations miniatures fédérées allaient se battre ensemble et non plus entre eux. Cela ne veut pas forcément dire que c'était pour une bonne cause. En effet, les tribus des dunes avaient de solides raisons d'en vouloir à la colonie hédonienne. Mais cette soudaine unité était quand même un événement.

    Ils n'avaient pas le choix : les Oyatsines venaient pour détruire et le feu commençait à prendre en différents endroits. La situation tournait au drame et on pouvait craindre la défaite. Rien ne disait à ce moment-là, alors que la bataille se développait, que les soldats seraient ensuite d'humeur à faire l'amour tous ensemble, ou à pendre leurs généraux, comme dans la vision magnifique du défunt Otorino Tadukawa.

     

    Episode 5

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    -      Kadawreski : Evacuez les galeries ! On se replie sur la quartier des restaurants !

     

    Episode 5

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    -      Derdrie : Tadzio, il faut aider le commandant !

     

     Episode 5

    -      Derdrie : Tadzio !! Aide-le, je te le demande !!

     

     Episode 5

     

    Episode 5

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    Episode 5

    -      Salicorne : Merci, Monsieur Grostoke.

    -      L'officier : Commandant ?... Ils se rendent ou s'enfuient dans tous les secteurs de la véranda. Nous contrôlons la situation.

     

    Episode 5

    -      Tadzio : "Merci" ? Tout cela est de votre faute. Vous ne contrôlez rien. Depuis que vous êtes arrivés ici, je ne comprends plus ce qui se passe... Votre mini-monde est aussi fou que le grand !

     

    Episode 5

    -      Salicorne : Qui a dit qu'il était différent ?

     

    Episode 5

    Episode 5

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    Episode 5

     

     La bataille était terminée. La colonie avait survécu. On rassemblait les prisonniers, on soignait les blessés et le gouverneur avait une pénible conversation téléphonique avec le docteur Cazin, qui avait bien failli voir sa jolie maison partir en fumée.

    C'était le moment de dire au revoir à Tadzio, que la Nature appelait. Et qui n'avait aucune chance, ni plus aucune envie, de suivre Derdrie dans son monde.  

     

    Episode 5

    Episode 5

    -      Derdrie : Tu n'es pas fait pour notre monde, que ce soit le mini ou le grand, Tadzio. C'est déchirant, mais j'accepte de te voir repartir dans la nature, si c'est ce que tu veux.

    -      Gretel Plüschaussämeyer : De toute façon, il n'y aura plus personne dans la colonie demain. Les Grands sont très fâchés de ce qui s'est passé ici, et le Conseil des Mini-Nations aussi... Nous serons tous virés. Il fallait s'y attendre.

    -      Tadzio : C'est vrai, tu vas partir loin. Trop loin. Mais tu dois revenir quand tu le voudras ! Il n'y a pas que des ennemis dans les dunes.

     

    Episode 5

    -      Von Bulot : Poursuis ta quête, jeune Tadzio. Tu seras mieux dans ce pays qui a bien plus à t'apporter. Je t'envie... et même pour ça il est trop tard.

    -      Tadzio : Vous êtes vraiment fatigué...

    -      Von Bulot : Je suis fatigué de me réjouir. La nature m'appelle aussi. C'est une expérience passionnante.

    -      Tadzio : Je sais bien où vous allez. Merci à vous. Regardez le soleil se coucher ce soir : il sera beau et plus rien ne vous manquera.

     

    Episode 5

    -      Derdrie : Vas-y, mon chéri, ta maman t'attend !

     

    Episode 5

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    -      Von Bulot : Hh-hhhh...

     

    Episode 5

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    Episode 5

     

    c'était :

    LA MORT A MERLIMONT

     

    Daniel Bernardon

    29 octobre 2016

     

    Episode 5

    Episode 5

     

     


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