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Episode 2
- Colomba : Bonjour-bonjour !
- Colomba : Ouh, pinaise !!
- Groseilla Espersa : Pardon ?
- Colomba : ...C’est un hommage. C’est sinistre à souhait, ici, ça me plaît bien. Et le " frais charançon " est vraiment le plat du jour, j’y croyais pas. Bonjour Madame, c’est la police, lieutenant Colomba. J’ai besoin d’une chambre pour une immersion.
- Groseilla : Ah. C’est à propos du mort que Jérôme a trouvé…
- Colomba : Justement, je suis à la recherche de quelqu’un qui le connaît bien.
- Groseilla : Le mort ? Comment voulez-vous que j…
- Colomba : Non, pas le mort, Jérôme.
- Groseilla : ...? Eh bin c’est le maire et un des plus gros fermiers de la communauté.
- Colomba : " De la communauté " ? Ah, carrément, on en est là ? Et vous, dans ce doux climat communautaire, c’est quoi votre place ?
- Groseilla : J’abreuve et je nourris, c’est un problème ?
- Colomba : Du tout. Et comment va Monsieur Espersa depuis sa libération conditionnelle il y a 2 ans ?
- Groseilla : Mais... Le maire, mon mari… Quelle genre d'enquête menez-vous en fait ?
- Colomba : Nous y reviendrons. Je mets juste un coup de pression globale, d’entrée de jeu, pour semer le trouble. Mais là j’ai surtout besoin d'une chambre et d’une bonne douche. Donnez-moi la 22.
- Groseilla : Y a que 3 chambres et une salle de bain commune. Vous avez la 1. C’est à l’étage à gauche. A droite c’est privé.
- Colomba : A gauche c’est toujours un peu plus collectif, hein ? Merci ! Je vais redescendre déjeuner… à la carte. Puis j'irai faire un tour en ville. J'espère que c'est plus animé quand les juilletistes et les aoûtats sont là !
- Groseilla : Les seuls visiteurs que nous avons en général ce sont des saisonniers qui travaillent dans les mûriers... En fait ici, c'est l'automne la saison la plus trépidante de l'année. Vous verrez par vous-même.
- Colomba : Bon, allez, il est temps de se fondre dans ce pays merveilleux et d'épouser sa culture.
- Colomba : Chauffe, Marcel ! Chauffe !
- Le joueur de flûte : Barrez-vous. Merci.
- Colomba : Tiens-tiens... Voilà un nom connu qui éveille mes sens. Allons dire bonjour.
- Colomba : You-you !! Bon, alors ?! Y a kékin ou pas tellement ?
- M. Derien : Désolé Madame, je ne vous ai pas entendue, j’étais derrière, je fais une extension dans la remise.
- Colomba : Une extension sur qui ??
- Derien : Non... Je fais une extension à la boutique, je construis une nouvelle pièce derrière. Vous êtes une cliente ? Je suis vraiment navré mais je ne suis pas sûr de pouvoir faire quelque chose pour sauver ce désastre... Mais essayons, le défi ne me fait pas peur !
- Colomba : Non mais, ho ! Je viens pas me faire coiffer, je visite, je musarde ! En vrai, chuis officier de police et j’enquête sur le meurtre de l’Inconnu de la route 66.
- Derien : Ah bon... Quelle route 66 ?
- Colomba : J’aimerais savoir s’il est victime d’un complot ou simplement malchanceux.
- Derien : Un complot ? ! Je ne pourrai pas beaucoup vous aider. Je n'ai rien vu. C'était ce matin ?
- Colomba : Oui, ce matin et en plein milieu du village, m'a-on dit.
- Derien : Je croyais que c'était sur la route...
- Colomba : Bon. Une question me brûle les lèvres... Dites-moi jeune homme, dix repris de justice qui viennent de toute l’Orchide se mettre au vert précisément ici : c’est un congrès ou quoi ?
- Derien : Je ne sais pas de quoi vous parlez.
- Colomba : Faites gaffe à ne point trop vous payer ma fiole, vous, ou j’appelle mon mari qui est flic aussi.
- Derien : Vous êtes flic de quoi ? J’en sais rien, moi, vous débarquez sans vous présenter.
- Colomba : Je suis le lieutenant Corinne Colomba. A la brigade criminelle on m’appelle Coco Charnelle parce que je saute sur tout ce qui bouge.
- Derien : Vraiment ?!
- Colomba : NNAN !! J'aurai besoin de vous parler plus tard, ne quittez pas trop le village, s'il vous plaît.
- Derien : Je n'a pas prévu de partir. Et ma voiture est en panne, elle est au garage. je ne bouge pas d'ici.
- Colomba : Oh, vous pourriez toujours pu en voler une cas de besoin. C'était votre spécialité, je crois.
- Derien : Ah, on s'est renseigné avant de venir... Je me suis rangé des voitures, Madame. Et pour votre mort, je ne peux pas vous aider.
- Colomba : Vous serez gentil de ne pas vous occuper de ma mort de toute façon, je verrai ça en direct avec le prestataire céleste.
- Derien : Très drôle. Je vous souhaite la bonne journée, Madame.
- Colomba : Je m'en vais déjeuner. Mais je vous ai tous à l'oeil, d'accord ?
- Monsieur Espersa : Andromaque arrive jeudi matin à 10 heures.
- Groseilla : Ce jeudi ?! La police est sur notre dos, c'est impossible !
- Monseiur Espersa : On le fait, c'est tout !! Tu as plutôt intérêt à parler le moins possible à cette femme ! Qu'est-ce qui s'est passé ce matin ? Qui a déconné ?
- Groseilla : J'en sais foutre rien, cherche dans tes propres lacunes !
- Monsieur Espersa : Tu m'emmerdes ! Jeudi, pauvre idiote ! Jeudi et on en a presque fini !
- Colomba : Pas commode le patron, hein ?
- Groseilla : Vous êtes là... Euh, il a à coeur que nos affaires marchent bien.
- Colomba : A coeur ? Vous n'êtes pas difficile. Votre taulier taulard, là, qu'est-ce qu'il maquille en ce moment ? C'est qui Andromaque ?
- Groseilla : Une... lointaine cousine de mon mari. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, je me sens démunie face à vos sarcasmes.
- Colomba : Il va falloir que je lui cause, à ton boulet, la tiote.
- Groseilla : Il a une livraison à faire... D'ici une petite heure je pense.
- Colomba : Alors en attendant je vais aller voir le maire. Comment on va chez lui ?
- Groseilla : ...Vous prenez le chemin qui va vers les haies, puis à gauche à la souche couverte de lierre, encore à gauche le long du tronc couché et à droite en descendant par la ravine.
- Colomba : Merci. Le temps que je revienne... Réfléchis bien à ce que tu aurais envie de me dire. C'est que je vais pas passer l'hiver ici, moi !
A SUIVRE...
DANS L'EPISODE 3 CI-DESSOUS
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