Dans son plan com', Katufeh Shtaveddinon a besoin de mettre une bonne dose de cruauté. Des chefs de tribus encore hésitants sont donc conviés à un joli spectacle : le massacre des prisonniers du safari, livrés à des bêtes étranges dont on s'étonne de la présence dans les sables du Pas-de-Calais, mais je vous rappelle que ceci est une fiction.

 Horrifiée, Syrodorja voit son riche et généreux amant emporté et jeté dans une fosse avec le roi Tavulovni. Les bêtes, attirées par les appâts et les clameurs du public enthousiaste, sortent de leur tanière... C'en est rapidement fini du roi et l'oligarque, puis l'exécution continue. Emportée à son tour, Syrodorja hurle en glissant vers les mâchoires avides. Elle est retenue in extremis par le capitaine qui s'est jeté sur la rampe avec courage.

C'est alors que les canons de la VIe Légion entrent en action, sèment la pagaille et fournissent aux bêtes un surplus de nourriture hurlante. La compagnie du colonel Chantalladçouss charge, fait un grand abattis de nomades, un officier met fin à la carrière pourtant prometteuse du Second Tumaadi... Syrodorja, le capitaine sont sauvéS, les survivants du safari expriment leur gratitude aux soldats Orchidiens.

Mais un autre problème se pose : Georgio Maroillopoulos et l'impresario Savopalkou veulent poursuivre le voyage, car ils veulent tout deux être payés par le successeur de Tavulovni. Les officiers orchidiens, eux, ordonnent de faire demi-tour à la colonne qui a déjà perdu le quart de ses membres. Soudain, un Grand détecté trop tard surgit, il avance trop vite en ne regardant pas où il marche... et il donne le point aux militaires. Plus de Georgio, plus d'impresario.

Après tous ces drames, la conclusion s'impose. Si on est à mi-chemin de la destination, on l'est finalement aussi du point de départ. Sous le commandement du capitaine Sébah Tmanérobine, que Syrodorja ne veut plus quitter, les mini-aventuriers vont accepter leur échec et retourner dans la sécurité du Jardin des Nations Miniatures.

Mais pour beaucoup de survivants la vie a changé, ils y ont même plutôt gagné.      

FIN