• L’histoire commence presque 2 ans plus tôt...

    Cette année-là, une petite communauté internationale de mini-gens prospérait encore dans un jardin du Sud, au bord du Virdoule, dans le Gard. On y trouvait une prison de luxe réservée aux VIP proscrites dans leur pays et elles étaient au nombre de cinq :

     

    Authiebourg - Première partie

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    La reine déchue Kentika, arrêtée dans le Jardin d’Arrochelle à Groffliers (62) après la bataille de Carrelage, était arrivée depuis à peine 5 mois. Bernache Oyatoviche Calogine, L’ancien dictateur de Casteigne, dans le même jardin, était interné depuis 3 ans, après son arrestation lors d’un voyage qu’il croyait suffisamment incognito…

     

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    Le vétéran des pensionnaires, c’était lui, le Général Diride. Il tenait fermement la nation montvillienne dans sa main jusqu’au terrible hiver 2011 qui vit la colonie savoyarde d’Aiguebelette étouffée sous la neige, et en grande partie désertée par la suite. Battu par les Howlaks, il avait été jugé et transféré dans le Gard. Il y était donc depuis 20 ans…

     

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    Le Colonel Von Bulot, montvillien lui aussi, dirigeait une colonie en Sologne (« La Quête du Sasgarion  -  Mission to Selles-sur-Cher ») et avait tenté un soulèvement contre les Grands Protecteurs. Il avait aussi attaqué la Cité Volante "Sasgarion", qui avait finalement mis un terme à son pouvoir. Après plusieurs séjours carcéraux ici ou là, il était arrivé dans la colonie gardoise en 2018.

     

    Authiebourg - Première partie

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    Et puis il y avait la fée Nathalie Coco-Mauricette, qui avait perdu face à Gason Authienoüs à l’époque où il unifiait l’Orchide. Exfiltrée et cachée par les Arrochelliens qui s’interrogeaient sur sa relation avec le monde magique parallèle d’Antonitali et sur les potentialités et dangers de cette magie, elle était finalement arrivée moins d’un an avant Kentika.

     

    Authiebourg - Première partie

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    Ces personnalités indésirables ailleurs étaient placées sous la garde de l’armée de Beljamique, pays neutre qui accueillait la plupart des conférences internationales.

     

    Parmi les 2 000 habitants de ce jardin, on trouvait aussi la tribu des Flammenkuchois. Longtemps résidents d’un espace marécageux près de Saint-Omer, ils avaient fini par se lasser du climat humide et frais. Les Grands leur avaient donc proposé le Gard. Mais après leur premier été sur place, ils se plaignirent que le climat était trop chaud et trop sec. 

     

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    Le plus jeune fils du roi de Flammenkuchbourg, Galaarg,  s’était épris de Kentika peu après l’arrivée de la reine. Enjoleuse et arriviste, elle s’attacha sincèrement, cependant, à ce petit prince qui était bien la seule personne à la prendre au sérieux.

     

    L’été 2033 fut à nouveau trop chaud, trop sec, trop ensoleillé pour les délicats Flammenkuchois. Une nouvelle série d’orages dévastateurs, pudiquement appelés « épisodes cévenols », s’invitèrent sur le jardin du Virdoule qui fut noyé et anéanti. La catastrophe tua un bon tiers des habitants et l’évacuation des autres commença aussitôt, d’autant que deux des Grands de la famille protectrice étaient morts eux aussi…

     

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    Les détenus et Galaarg s’en sortirent de justesse. Ils échappèrent à l'eau, aux oiseaux qui venaient picorer les survivants éparpillés et à tout le reste. Après 2 jours d’errance, des Grands Protecteurs venus de Dordogne les trouvèrent. La famille royale ayant été exterminée, le jeune Galaarg se trouva seul dépositaire du pouvoir sur sa tribu. La Casteigne proposa aux 420 survivants de les accueillir à Berck.

     

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    Galaarg profita de la pagaille pour dissimuler Kentika et ses compagnons dans sa tribu et les fit passer pour morts auprès des autorités. Le nouveau roi épousa l’ex-reine alors qu’ils étaient en chemin vers le Pas-de-Calais.

     

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    Mais les Flammenkuchois n’avaient pas fini de pinailler. Le roi Flaive de Casteigne avait décidé de les héberger non pas dans le Jardin, mais dans les colonies d’Authiegane, un vaste pays de dunes, de broussailles et de pins au bord de la Baie d’Authie, protégé par des clôtures sous le prétexte officiel d’une réserve de biodiversité. En réalité, c'était bien une astuce de la confrérie des Grands protecteurs. Mais c'était ambiance Far West et Robinson Crusoë réunis garantie. Ce mode de vie rustique acheva de les démoraliser…

     

    Le Monde Miniature de Sasgarion

    présente :

    AUTHIEBOURG

     

    Authiebourg - Première partie

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    Octobre 2033, dans les dunes de la Baie d'Authie, au sud de Berck-sur-Mer

    Le vice-royaume orchidien d’Authiegane. Villa Gasonia, la maison du prince Gason Authienoüs
     

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     -             -     L’esclave Philêminion : Seigneur Gason, le taxi que tu as demandé est arrivé.

    -              -     Gason : Bien. Habille-moi.

     

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     -          -     Gason : Je déteste ces séances du Sénat de la colonie. Elles sont peu constructives. Mais le Vice-roi mon frère à besoin de mon soutien, même si je n’ai pas l’intention de le ménager. Des choses doivent être dites.

    -           -      Philêminion : Ta voix est celle qui compte le plus en Authiegane, Seigneur. Les gens regrettent le temps où tu étais roi d’Orchide, mais ils sont aussi heureux que tu sois ici, dans cette colonie, avec eux. Tu as tellement fait pour leur bien autrefois : tu as développé et enrichi le pays, imposé l’égalité hommes-femmes, rétabli l’esclavage et généralisé l’école gratuite. Non, il faut le dire, tu as fait beaucoup de trucs bien. Ils t’écouteront toujours, même si tu ne parles pas le dernier.

     

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    -        Gason : Moui… Celui qu’On Ecoute, actuellement, ça fait plutôt référence à quelqu’un d’autre… Et si ça se confirme, on est mal barré, je te le dis. J’y vais… Nous serons 8 à dîner, ce soir. Dis à Madame Mêdugel de nous faire livrer une demi-moule, deux petits pois, 3 ou 4 fourmis confites et 1 ml de coca.

     

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    -          -        Philêminion : Je crois que la canette des Grands trouvée sur la plage est déjà vide, on dit même qu’elle aurait disparu sous le sable, Seigneur, c’est ce qui se murmure parmi les marchands.

     

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    -          -      Gason : Ha ! Ha ! Murmure-t-on aussi le nom de celui qui a détourné ce qui en restait pour le vendre clandestinement aux colonies voisines ? A ce soir.

     

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    -            -    Gason : Dites, les traîne-patins ! Vous pouvez pas accélérer un peu ?

     

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    -           -    Le négociant d’esclaves : Bonjour, seigneur Gason. La joie emplit ce morne palais souterrain chaque fois que tu l’honores de ta présence.

    -        Gason : Ne te fatigue pas, Soupalonion. Je n’achète rien aujourd’hui. Il paraît que nous faisons de plus en plus de prisonniers chez la tribu du Mahoning ?

     

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    -           Le négociant d’esclaves : C’est de la folie, Seigneur Gason ! Ils crèvent tellement tous la dalle dans leur patelin qu’ils viennent maintenant se livrer eux-mêmes, sans bataille. On ne sait plus où les mettre. Il y a eu une petite révolte, hier, mais ils sont calmés et très coopératifs, ils voient bien leur intérêt, ces barbares. Je reste à ta disposition, Seigneur Gason ! 

     

    Authiebourg - Première partie

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    -           -    Sénateur Todemprain : Mes chers amis, je vous l’affirme ! La colonie court au désastre ! Depuis deux ans que nous sommes là et alors que l’hiver va revenir, nous avons perdu plus du dixième de notre population ! Les causes sont connues : les conditions de vie, les animaux, mais surtout l’imprudence des nôtres qui ont installé des fermes dans des endroits isolés…

     

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    -          -    Yadêmokyblès, le Vice-roi : Un peu plus de discipline aurait évité bien des problèmes. Mais il était normal que nos valeureux soldats de la IIIème Légion jouissent de plein droit de leur statut de Citoyens de l’Authiegane et, à ce titre, puissent se partager le pays...  et aussi qu’ils deviennent sénateurs. La plupart d’entre vous sont officiers ou soldats, vous ne me démentirez pas. Nous ne sommes plus dans le paisible et confortable jardin de Groffliers ! Eh oui, la vie en pleine nature est dangereuse et il se peut que ce soit un choc pour certains ! Les nôtres se sont embourgeoisés et ont oublié la rigueur militaire et les plus élémentaires notions de sécurité. J'entends remédier à ce relâchement !

     

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    -          Gason : Mon cher frère, la discipline ne fait pas tout. Nous avons la chance d’avoir sur notre territoire cet endroit même où nous sommes, l’ancienne cité souterraine des Oyatsines. Elle est en grande partie en ruine, du moins nous le croyons, et nous n’en occupons que les deux niveaux supérieurs. Mais avons-nous pris le temps, avons-nous eu la curiosité d’en explorer toutes les opportunités qui peuvent subsister dans ses profondeurs ? Non. Elle a abrité jusqu’à douze mille habitants, elle produisait de l’énergie, de la nourriture, des produits manufacturés. Nous sommes 280 et nous nous acharnons à gratter notre maigre subsistance en surface, dans cette nature hostile où nous sommes bien plus souvent des proies que des prédateurs, parce que nous avons préféré une héroïque et simple vie au grand air… La Colonie est en train de se laisser aller à une fausse facilité qui est au final bien plus redoutable.

     

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    -          -     Yadêmokyblès : …Oui… Merci, Mon Frère de me soutenir… Cette cité morte nous gêne plus qu’autre chose, au-delà du fait qu’elle est un abri appréciable en cas d’intempéries. Car nous n’avons justement pas les moyens de l’entretenir et de la refaire fonctionner. J’allais simplement appeler à la prudence, à une limitation des installations en surface et à des patrouilles plus fréquentes et plus organisées. Nous sommes des militaires, bon sang, et la Légion part en sucette : on fait son service mensuel un peu si on a envie, on oublie d’occuper les forts à la frontières, on déserte de plus en plus, même ! C’est inacceptable ! La discipline militaire c’est la cohésion de notre société, c’est ce en qui fait le sens même, sa raison d’être !   

    -        -           Chantalladçouss : Nous savons bien pourquoi nous ne parvenons plus à assurer la protection de la colonie. Certains des nôtres ont répondu à l’appel de l’aventure et de la liberté lancé par la voix à la fois brutale et mystique de celui qui se fait appeler le Tumaadi. Des gens d’autres peuples du désert le rejoignent, me dit-on.

    -          -         Yadêmokyblès : C’est un phénomène très récent qui ne durera pas. Le Tumaadi ? Qu’est-ce que cela ?

    -          -         Gason : Si vous aviez eu le soin d’étudier un peu l’histoire de cette cité, tu le saurais… C’est de l’ancien dialecte oyatsine, ça veut dire « Celui qu’On Ecoute ». Vous serez surpris d’apprendre que vous le connaissez tous. C’est un soldat de la IIIème Légion, Sakoutsher Partirambus, fils du regretté consul Ylêtronase. Eh oui. Il s’est lancé dans une sorte de quête personnelle qui vise à fédérer les colonies du désert et les frustrations de tous ceux qui ont été éloignés du jardin d’Arrochelle pour diverses bonnes raisons et les conduire à la conquête de celui-ci… Il arrive sur un terreau propice à la floraison du fanatisme et de la violence, c’est un danger autrement plus grand que les rongeurs de la forêt et les mouettes.

     

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    -        Yadêmokyblès : Mon Frère, il semble surtout que nous soyons en présence d’un traître et d’un vaniteux, un déserteur qui a déjà été sanctionné plusieurs fois, condamné quatre fois aux travaux forcés, deux fois à des patrouilles dangereuses dans la forêt. Aujourd’hui, il s’est enfui, il est quelque part au sud avec ces maudits Reulous.

    -         -      Chantalladçouss : Et pour cause. Traître ou idéaliste, Partirambus faisait partie de la mission qui a conclu la paix avec la tribu des Reulous dans les derniers jours du règne de mon neveu Gason en Orchide et dans les premiers de ton règne, mon cher autre neveu, en Authiegane. Depuis, il a été un émissaire permanent auprès d’eux, ils ont grande confiance en lui et c’est ce qui nous a permis de vivre en paix ici. J’imagine qu’à force de côtoyer les peuples qui vivent dans la misère au ras du sable, il a développé une sorte d’empathie avec leur malheur et la volonté infaillible de les mener à de meilleures conditions de vie. Et quand il leur parle de ça, avec les mots qu’il faut, forcément, ils l’écoutent… Ne vous y trompez pas, mes amis citoyens, l’Histoire est en marche et elle est déjà loin devant nous ! Maintenant, les tribus oubliées de la civilisation du Jardin, celles qui refusent de composer avec lui, les rebelles en fuite de diverses nations, les manants, les grouillots, les exilés, les sans-dents, les mous-du-bulbe, les renégats, les traîne-la-grolle, les moutons de Panurge, les mercenaires, les proscrits, les tire-laine, les enculeurs de mouche, les gobeurs de lunes, les ermites, les peine-à-jouir, les nés sous X, les naïfs, tous, ils ont maintenant un but, ils ont maintenant un chef : le Tumaadi et son colérique projet de guerre totale entre les peuples miniatures !... Dans les jours qui viennent, il représentera une force considérable et il suffira qu’il croise une troupe coloniale d’une des nations dominantes pour que le pays s’embrase. Et là, nous réaliserons que nous ne sommes plus aussi forts qu’avant et nous serons mis en demeure de choisir un camp…  

     

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    -           -    Gason : Tout ce que j’espère, c’est qu’il ne viendra pas à mon frère l’idée de partir en campagne contre les rebelles… Nous ne serons pas de taille.

    -          -        Chantalladçouss : De toute façon, ce sont eux qui finiront par nous attaquer, si les mini-nations du Jardin ne viennent pas à notre secours. Crois-moi, on sera bien obligé d'y venir...

     

    L'étincelle redoutée par Gason Authienoüs allait se produire dès le lendemain.

    L'Empereur Merlimont d'Hédonie avait envoyé dans le désert une armée bien équipée pour traquer les rebelles qui mettaient en péril ses zones d'influence, et il avait placé à sa tête un de ses meilleurs officiers, le général Yfodutero.

    Une semaine durant, les Hédoniens traquèrent donc, sans rien trouver. Le Tumaadi se dérobait devant eux, les attirant toujours plus loin dans le désert. Yfodutero avait négligé une caractéristique importante de l'Authiegane : son immensité. Après tout ce temps, son armée épuisée marchait toujours et cherchait encore. Sakoutsher Partirambus décida ce jour-là que le terrain et le moment lui étaient favorables...

     

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    Les hommes du Tumaadi remportèrent une grande victoire et toute la colonie des Hédoniens tomba sous son pouvoir.

    Le soir même, dans le campement du Tumaadi, dans les dunes de la Baie d'Authie.

     

    Authiebourg - Première partie

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     -        -       La foule : TUMAADI !!! TUMAADI !!! TUMAADI !!! TUMAADI !!!

     

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    -         Le Tumaadi : Ô mes bien-aimés compagnons ! Vous êtes prêts à accomplir votre destin ! Le mien est celui de vous guider sur le chemin de la sainte Révolution qui est maintenant, je vous le dis ! Je suis la voix qui tonne, je suis la voix qui terrifie le ragondin, fait trembler les armées ennemies et porte au-delà des dunes et des pins pour soulever les masses humiliées et meurtries et les conduire à la victoire ! Car je suis le Tumaadi, Celui qu’On Ecoute ! J’ai reçu la mission d’aller prier pour le renouveau et la liberté dans cet absurde jardin secret qui est tout prêt d’ici et qui nous nargue. Pour commencer ce sera à Roncecour, capitale de la Casteigne ! Et je dois aussi aller prier dans tout ce jardin honni, à Sternesberges en Eléborance, à Sablonique en Hédonie, à Bosc en Beljamique et aussi dans la Serre d’Arrochelle, où nous capturerons le « Sasgarion » et tous les autres grands vaisseaux aériens ! Puis viendra le tour de Katapigone, dans le Jardin d’Orchide ! Dans tous les mini-pays, les habitants qui se soumettront et nous rejoindront seront les bienvenus ! Les autres connaîtront la colère des Temps Nouveaux ! Les impies qui vous méprisent seront écrasés par le doigt de l'effroi au milieu des ruines d’un passé révolu ! Les Grands soit-disant Protecteurs accepteront nos lois, pour leur propre sécurité, au nom de cette discrétion qu'ils cultivent depuis des siècles ! Nous parlerons avec eux comme des égaux, nous serons déterminés et impitoyables, car c’est le prix nécessaire de ce grand dessein ! Mes chers enfants perdus et impatients, entendez ma voix ! Notre chemin est celui des dieux et il se tracera de miracles en miracles dans le sang parce que c’est ainsi ! Je vous le dis, un vent nouveau se lève et, parti des plages Berckoises, il renversera le vieux mini-monde et toutes ses nations jusqu’aux plus éloignées. C'est votre destin, celui des dieux libérateurs pour tous ces peuples !

     

    Authiebourg - Première partie

    -        -      Suivons le Tumaadi, Celui qu’On Ecoute !! Gloire au Tumaadi !!

    -       -       HOURRAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!! TUMAADI !!! TUMAADI !!! TUMAADI !!!

     

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    -          Ô Maître, Suprême Clarté ! Dis-nous ! C’est quoi un dieu ?

     

    Authiebourg - Première partie

    -         -      Le Tumaadi : Les dieux, c’est vous, bande d’andouilles bien-aimées ! Vous êtes à la fois nombreux et Un. Vous êtes l’esprit et la substance, la nouvelle conscience des mini-peuples ! Vous êtes la colère et le bras de ce Dieu qui est vous tous ! En l’espace de six jours, à partir de mardi en huit, je vous le dis, vous détruirez l’ancien mini-monde injuste et vous en créerez un nouveau !  

     

    Authiebourg - Première partie

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     A SUIVRE...


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       A moins d'un kilomètre de là (donc environ 70 pour nos petits amis), dans le Jardin Secret des nations miniatures berckoises, à Groffliers. Palais de Roncecour, Royaume de Casteigne.

     A

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    -       -      Le roi Flaive : En temps normal, il y a peu de choses qui me font autant plaisir que la nouvelle de la destruction d’une armée hédonienne, même si ce n’est pas par nous. Là, les circonstances m’inquiètent. Qui est ce Tumaadi ? Que veut-il ? 

     

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    -        -       Le Premier ministre : Votre Majesté, il veut soulever tous les peuples des colonies pour envahir le Jardin, renverser les gouvernements et dicter sa conduite aux Grands en vue d'établir un ordre nouveau. Il commence à avoir pas mal de sympathisants dans plusieurs pays, spécialement en Eléborance. Nous avons identifié quelques dizaines d'activistes ici même, en Casteigne. Le duc de Rumonaquie court un grand danger s’il reste dans notre colonie d'Authiebourg. Nos troupes seront prêtes d’ici deux jours à se mettre en marche. Et il nous est confirmé que les Flammenkuchois ont rallié la rébellion.

    -        -       Le roi Flaive : Les ingrats ! Mais entendons-nous bien : je refuse d’engager le pays dans une guerre au cœur de ces vastes contrées qui ne servent à rien ! Je suis roi d'un pays de 17 000 habitants qui est la deuxième puissance du Jardin après la République d'Arrochelle. Mais pour autant, nous n'avons pas les moyens d'être les gendarmes de tout le nord de la Baie d'Authie ! Puisque les autres nations nous disent en gros de nous démerder seuls, nous devons nous limiter à une opération de police avec des risques calculés ! Le duc a fait évacuer la ville mais il s’accroche encore avec ses soldats. Il faut qu’ils partent !

     

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               -     Le Premier ministre : Alors, donnons à notre armée la mission de liquider le camp de base où les rebelles stockent leurs armes et leurs approvisionnements, afin de les décourager de partir en campagne. Et plutôt que d’envoyer des renforts à votre vassal, envoyez-lui… un homme seul. Par exemple le colonel Kadawreski, qui saura bien convaincre le duc d’évacuer Authiebourg.

    -         -       Le général Potjevleeschowski : Oui, bonne idée, Kadawreski connaît bien le désert, et il connaît bien le duc. C’est un très grand soldat.

    -         -       Le roi Flaive : Kadawreski est un très grand emmerdeur. Il est au moins aussi incontrôlable et vaniteux que ce Tumaadi !

     

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    -     -    Le Premier ministre : Il a trop l'habitude de jouer perso. Nous devrons bien baliser son terrain avant de l’y envoyer. Son rôle sera d’organiser la défense de la colonie et d’attirer sur lui le gros de l’armée ennemie le temps que notre armée découvre le camp du Tumaadi. Il aura ordre, le moment venu, de quitter Authiebourg avec tout le monde pendant le siège, tant que ce sera possible. Il serait bon de prendre des contacts avec les Orchidiens pour assurer ses arrières. Alors, envoyons aussi la jeune Madame Gypse, qui est déjà une diplomate experte. Elle connaît le vice-roi Yadêmokyblès, elle l'a guidé pendant sa visite en Casteigne et elle a mené plusieurs négociations avec la colonie orchidienne.

    -     -       Le roi Flaive : Oui, très bien, ça. J’espère seulement que le colonel aura la sagesse de se conformer aux ordres… Je ne veux pas de batailles ! Pas de guerre ! Eh bien soit, Messieurs, désignons Kadawreski pour cette mission, même si je sais que c’est tenter le Diable par la queue !

      

    Authiebourg - Première partie

               -      Le général : Sire, ce n’est pas tout à fait la bonne expression…

               -   Le roi Flaive : Non, mais elle me plaît ! Et puisqu’on parle de la queue du Diable, Messieurs, offrez-moi un désastre semblable à celui des Hédoniens et je vous arrache la vôtre !

                -       Ha ! Ha ! Ha ! Ha !

                -       Le roi Flaive : Allons, convoquez le grand petit homme ici même ce soir, je lui parlerai.

     

    Le soir même, donc...

     

    Authiebourg - Première partie

    -          -      Kadawreski : Alors, Votre Majesté, si je comprends bien, vous me demandez de planifier une défaite.

     

    Authiebourg - Première partie

             -      Le roi : Non, Colonel. Une demi-victoire. Authiebourg n’a aucune importance. Mais en extraire nos alliés rumonaques dans les meilleures conditions, ça en a. Défendez la ville autant que vous le pourrez, et ne le faites pas si vous constatez que c’est trop risqué. Je ne veux pas d’initiatives flamboyantes et héroïques. Votre mission est de gagner du temps en retenant suffisamment l’attention du Tumaadi, mais sans pousser les choses jusqu’à leur extrémité.

         

    Authiebourg - Première partie

      -      Le colonel : Aurai-je vraiment toute liberté d’action sur place, indépendamment du général Potjevleeschowski ?

     

    Authiebourg - Première partie

             -      Le roi : Oui. Mais je ne me fais pas d’illusions… Quels que soient vos ordres, je sais que vous vous empresserez de les adapter à votre fantaisie une fois que les circonstances auront lâché la bride à votre sentiment de toute-puissance. Je prends le risque de vous envoyer là-bas parce que vous êtes notre meilleur spécialiste de la guerre dans ce vaste pays inhospitalier. Mais votre responsabilité déborde largement ce cadre. C’est pourquoi vous serez accompagné de Madame Gypse, qui s’occupera des relations diplomatiques avec les différents acteurs, d'un médecin et de deux fonctionnaires du gouvernement chargés de liquider la colonie. Dans votre mission, vous aurez un adjoint, un officier rumonaque, le Major Cailleuse, qui doit veiller au bon respect de vos consignes générales et à la sécurité du duc.

    -     Le colonel : Vous me collez un chaperon ? Je crois que dans ces conditions, je vais sûrement refuser la mission, Votre Majesté.

     

    Authiebourg - Première partie

         -     Le roi : Vous ferez bien ce qu’on vous dira, Igor Kadawreski ! Ne voyez pas Cailleuse comme un chaperon, mais plutôt comme une bonne conscience habilitée à vous murmurer des trucs sensés à l’oreille, ou au pire, comme un pense-bête. Je n’admettrai aucune sortie des rails de votre part, aucun dérapage et encore moins un échec. Ou alors, ne revenez pas. 

     

    Authiebourg - Première partie

              -      Le colonel : …Eh bien j’accepte. Je ramènerai votre duc en un seul morceau.

            -      Le roi : Je me doutais qu’il y avait bien des manières de toucher votre fierté. J’ai confiance en vos talents, vous êtes le plus qualifié pour remplir cette mission. Et Cailleuse est le plus qualifié pour supporter un supérieur tel que vous. Allons manger, à présent. Vous partez lundi matin au camp du Bas-Côté, entre la route et le grillage de la zone interdite aux Grands. Vous y retrouverez votre équipe de voyageurs avec une escorte, et c’est aussi le point de rassemblement des troupes de Potjevleeschowski. Bonne chance, Igor Kadawreski.

           -      Le colonel : Nous en aurons besoin, Votre Majesté.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kadawreski : Major Cailleuse... Vous êtes donc celui qui est chargé de me couver et de veiller à ce que je dérape pas. Nous nous connaissions très peu jusque là. Vous êtes un jeune homme proche du duc de Rumonaquie, m'a-t-on dit ? Oui... Belle prestance, belle mine, bouche pulpeuse, ça ne m'étonne pas.

    -      Cailleuse : Colonel, il est vrai que je suis assez proche du duc, mais pas sous cet angle-là. Je vous en prie, ne voyez pas ma mission auprès de vous sous un mauvais jour, je suis d'abord votre aide de camp.

    -      Kadawreski : Un aide de camp qui doit rendre des comptes à tout le monde sauf à moi, susceptible de se placer en contradiction avec mes ordres à toute occasion ! Qu'est-ce qu'on a bien pu vous raconter sur moi ?

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Cailleuse : Que vous étiez indépendant, incontrôlable et un peu soupe-au-lait.

    -      Kadawreski : Quoi ?!

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kadawreski : Major, la vie dans le désert vous apprendra la nécessité d'une certaine forme d'autonomie due aux circonstances, mais aussi de discipline, de cohésion et de solidarité. Remplissez bien votre mission de mouchard, Monsieur, mais ne me provoquez jamais. Voilà un départ entre nous qui n'est pas bon du tout. Sachez rester à votre juste place à l'avenir.

    -      Cailleuse : Bleurp, lâchez-moi, Colonel...

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Le Premier ministre : Colonel Kadawreski, permettez-moi de vous présenter vos autres joyeux compagnons de voyage ! Le Docteur Argilière, Monsieur et Madame Kabonmine, les envoyés du gouvernement, et Madame Aubépine Gypse, notre diplomate. Je les remets à vos bons soins. N'hésitez pas à les étreindre affectueusement eux aussi !... Plus vous vous accorderez pendant cette aventure, mieux ce sera !

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Le Premier ministre : Calmez-vous et soyez un peu plus urbain... On vous demande de travailler en équipe, prenez sur vous et faites-le. Souriez et allez dire bonjour aux gens.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Monsieur Kabonmine : Nous sommes heureux d'être conduits par un homme de votre valeur, qui est reconnue, Colonel. Nous avons quand même quelques appréhensions...

    -      Kadawreski : Nous partons dans un pays instable, mais la sécurité de tous sera mon premier souci. Je connais votre nom... Pourtant, je n'ai aucun ami fonctionnaire du gouvernement.

    -      Monsieur Kabonmine : Les questions juridiques et comptables liées aux colonies au nom de l'Etat ne sont qu'un aspect de mon travail. Dans le privé, je suis avocat.

    -      Kadawreski : Voilà ! Vous êtes connu en effet, vous devez être un bon avocat.

    -      Monsieur Kabonmine : J'me défends.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kadawreski : Et vous, Madame Gypse ? Avez-vous des appréhensions ?

    -      Madame Gypse : Jamais ! Mon mari disait que je suis trop naïve et trop nouille pour voir le danger. Je m'en remets entièrement à vous.

    -      Kadawreski : J'en suis honoré. Il y a donc un Monsieur Gypse ?

    -      Madame Gypse : Il n'y a plus ! Il était biologiste et il est mort il y a deux ans, cinq mois après notre mariage, gobé par une mouette lors d'une expédition dans le Marquenterre. Ou par une poule d'eau, enfin je ne sais plus. Donc, il n'y a plus la casserole, mais la nouille est toujours là.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kadawreski : ...Ah. Euh, j'en suis désolé, Madame.

    -      Madame Gypse : Ne le soyez pas. C'était un gros con. Et un mariage arrangé.

      

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Et la grande aventure commença pour les mini-gens partis de Casteigne. Leur première étape devait les mener à la colonie orchidienne dirigée par le frère de Gason Authienoüs, auquel les Casteignans voulaient mendier une alliance de circonstance.

    Pour la plupart des voyageurs, le désert d'Authiegane était une grande découverte.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

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    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

     

    Depuis le départ, le colonel s'était fait un peu ours avec ses compagnons de voyage. Il se dérida le deuxième soir, après l'installation du campement. L'expédition était déjà presque arrivée en territoire orchidien. Aubépine Gypse mit cette pause à profit pour tenter d'entrer en contact avec Igor.

     

    Bientôt, " Authiebourg ", une nouvelle mini-superproduction. Les premières scènes réalisées en décor non naturel..

    -        -      Le sergent : Colonel, le guide envoyé par le Seigneur Gason est arrivé.

     

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    -          -      Colonel Kadawreski : Vraiment ? Il pourrait aussi bien être un espion. Qui êtes-vous ?

    -         -      Le guide : Je suis Charlie.

     

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    -          -      Colonel Kadawreski : Mouais, c’est facile à dire, ça, « Je suis Charlie », je sais le faire aussi. Depuis quand ? Prouvez-le donc ! Et ne me mentez pas, je connais bien le Prince Gason !

    -         -       Le guide : Alors, Colonel, si je vous dis qu’il m’a dit : « Tu vas rejoindre ce petit con prétentieux et les autres crétins qui ont choisi de ramper bêtement dans le désert, alors qu’il y a un vol régulier tous les mardis entre Arrochelle et ici », ça vous parle ? Mon nom est bien Charlie Apêros Derniêbus et je suis officier dans la IIIème Légion.

    -         -       Colonel Kadawreski :  …Ok, c’est parfait. Allez vous restaurer mon ami, nous parlerons après.

    -        -       Major Cailleuse : Un vol régulier le mardi ?...

     

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    -  -      -      Colonel Kadawreski : Ne vous éloignez pas trop, Madame.

     

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     -         -       Madame Gypse : Pourquoi, Colonel Kadawreski ? Le pays semble si paisible et cette soirée est un tel enchantement !

    -         -       Colonel Kadawreski : Nous avons dispersé autour du camp des enzymes naturelles qui font fuir la plupart des insectes. Au-delà de cette limite, vous risquez de faire de mauvaises rencontres.

    -         -       Madame Gypse : Ils sont si malpolis que ça ?

     

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    -          -      Colonel Kadawreski : Ils sont en général assez curieux et envahissants, leur proximité est souvent dégoûtante. Certains peuvent aussi avoir des réflexes de prédation envers nous. En pleine nature, la sérénité et la beauté cachent  bien souvent les dangers les plus effrayants. Depuis combien de temps n’avez-vous pas croisé d’insectes, Madame ? Le Jardin d’Arrochelle est devenu bien trop civilisé, on ne reconnaît plus rien quand on sort !

    -         -       Madame Gypse : Je vois que cela vous amuse, au moins. Il est vrai que je suis une incurable fille de la ville, et que notre peuple a oublié depuis longtemps qu’il venait de la nature. Et vous, Monsieur l’officier aventurier ? Aimez-vous tellement ce pays ?

     

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    -       Colonel Kadawreski : Je l’exècre, Madame, il m’ennuie la plupart du temps. Mais il est le champ à la fois idéal et ingrat de toutes les passions et de tous les défis que j’aime relever. Je connais bien ces contrées, les gens, leurs pensées et leur langage, la petite musique sobrement optimiste qu’ils mettent sur le poème résigné du défilement au jour le jour de leur vie frustre. Ce pays vous met à l’épreuve pour tous les dépassements que vous souhaitez découvrir en vous. Et ça, le Tumaadi, Celui qu'On Ecoute, l’a bien compris… Certains colons, comme les Orchidiens ou les Flammenkuchois, habitués à une vie matérielle plus raffinée, ont beaucoup de mal à s’adapter. Quoique les Orchidiens, eux, disposent d’avantages que d’autres n’ont pas.

    -       -        Madame Gypse : Nous allons bientôt rencontrer le vice-roi Yadêmokyblès et le Prince Gason pour obtenir leur aide. Etes-vous confiant ? Et le Tumaadi ? Redoutez-vous cet homme ?

     

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    -        -       Colonel Kadawreski : Nous sommes Casteignans. J’ai bien peur que nous soyons reçus un peu fraîchement par nos anciens adversaires… Mais je ne peux pas aller à Authiebourg sans stratégie. Quant au Tumaadi, il est devenu une force qui n’est plus celle d’un seul homme mais celle de cinq-cents.

    -       -       Madame Gypse : En même temps, la stratégie consiste juste à extirper le duc de ce piège et à éviter tout combat d’importance, autres que ceux qui seront nécessaires à notre retraite. C'est ça l'essentiel de votre mission, Igor Kadawreski.

    -       Colonel Kadawreski : La guerre aura bien lieu, croyez-moi, on ne pourra pas l’éviter. Jamais un homme, mini ou grand, ne m’a fait peur. La guerre non plus.

    -         -      Madame Gypse : C’est à croire que vous la désirez, l’espérez comme un de ces défis personnels dont vous parliez…

    -      Colonel Kadawreski : Le destin s’écrit sans nous. Il n’y a pas de raison qu’il nous épargne les mauvaises surprises. Rentrons, Madame.

     

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    -         -      Colonel Kadawreski : ODUNGA !! WATTA EMARABANGA ANOU DIJAMBÊ TOUDJOU KIRIBOULA !!

    -          -     Madame Gypse : …?

    -         -      Le porteur : Oui, Monsieur, Oui... C’est déjà fait… C’est même la première chose que nous ayons faite. 

     

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     -        -       Colonel Kadawreski : Ah. Votre tente est donc prête et sécurisée. Je vous souhaite, Madame, une douce nuit peuplée de rêves d’aventures. Demain, c'est peut-être une  vraie qui nous attend.

    -        -       Madame Gypse : Merci, Colonel, pour votre galanterie et votre prévenance. Je me doute qu’elles sont un luxe dans ce désert.

    -         -      Colonel Kadawreski : Bonne nuit, Madame.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

          Le lendemain, l'expédition attaquait l'escalade du colossal mur de sable qui marquait la frontière avec les régions peu sûres. La marche était épuisante, le soleil de midi surchauffait déjà le sable, la lumière était aveuglante. Puis, à peine arrivés au sommet, les voyageurs virent courir à eux des individus pas du tout accueillants.

     

    Authiebourg - Seconde partie

     6     -      Madame Gypse : Bon... Et ceux-là, c'est qui ?

      6   -      Charlie : Des Lacustriens ! Des hommes du Tumaadi ! Courez !

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    D'autres guerriers arrivaient en face... Mais ceux-là étaient des gentils.

     

    Authiebourg - Seconde partie

     -    

    -     Authiebourg - Seconde partie

    -      -      L'officier orchidien : Je suis envoyé par le vice-roi pour vous escorter jusqu'à la cité.

           -      Colonel Kadawreski : Une chance que vous nous ayez vu arriver !

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      -      L'officier orchidien : Cela fait des heures que nous vous regardons arriver, vous n'avez pas été très discrets ! Mettons-nous en marche tout de suite, ils peuvent revenir avec des renforts.

         

          Le moment de la rencontre avec l'ex-roi Gason arrivait enfin...

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

         -   Gason Authienoüs : Je suis au courant de votre venue depuis des jours, mais même à présent que vous êtes là, mes yeux n’y croient pas encore… Le royaume de Casteigne vient me demander de l’aide… Quelle ironie du sort.

    -          -      Madame Gypse : Votre Altesse, notre démarche est motivée par le besoin d’unir les habitants de l’Authiegane contre l’influence grandissante des rebelles, dont nous connaissons maintenant la détermination et la violence. L’opération est entièrement sous le contrôle du Colonel Kadawreski ici présent.

    -          -      Gason : Ah. Il ne s’agit donc pas d’une alliance officielle de la Casteigne avec le vice-royaume orchidien ?

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -          -      Colonel Kadawreski : Seigneur Gason, je suis venu pour vous proposer d’accepter de mes mains toute l’Authiegane jusqu’aux marécages de la baie. Vous seul êtes susceptible de pacifier et fédérer les colonies et les tribus car vous êtes respecté par tous et vous avez une autorité morale. Vous avez aussi la IIIème Légion, dont nous demandons l’aide. Une compensation financière est prévue. La Casteigne a engagé deux armées sur le terrain et nous pouvons battre les troupes du Tumaadi. Nous avons besoin des Orchidiens pour nous soutenir et stabiliser toute la région une fois que ce sera fait.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -          -      Gason : Vous avez deux armées… Pour ce que j’en sais, l’une, sous le commandement du Duc de Rumonaquie, a réussi l’exploit de s’assiéger elle-même à Authiebourg, dans le coin le plus inconfortable et le plus inaccessible du désert ; pendant que l’autre marche dans la direction opposée à la recherche des camps rebelles. Vos soldats chantent sous le soleil et croient qu’ils sont les chasseurs, alors qu’ils sont le gibier. Vous êtes en train de tomber dans un piège, mon cher. Et vous voulez que nous engagions nos troupes dans ce désastre ? Répondez à ma première question : quelle forme votre gouvernement veut-il donner à cette alliance ?

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -       Madame Gypse : Seigneur Gason, notre gouvernement n’interviendra en aucune manière dans les relations inter-colonies, si ce n’est pour garder le contrôle de quelques petites concessions. Il n’y a rien d’officiel dans les tractations en cours.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -          -      Gason : Donc aucune garantie de votre part que vous maintiendrez cette stabilité que vous cherchez à me vendre. En admettant que je devienne le chef d’une Fédération du Désert, votre gouvernement validerait-il la situation ?

    -          -     Madame Gypse : Pour la forme, il sera obligé de la combattre publiquement, pour calmer d’autres nations, mais en réalité, il laissera faire.

    -          -      Colonel Kadawreski : Et moi je vous défendrai publiquement. Mon pays souhaite se désengager des colonies, mais nous avons beaucoup de choses à sauver avant. Ensuite, vous êtes de toute évidence le seul qui ferait consensus, même en Casteigne, pour conduire le destin de l’Authiegane après la défaite du Tumaadi.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -          -      Gason : …Vous êtes gonflés, quand même… Quand j’étais roi d’Orchide, la Casteigne n’a cessé pendant des années de conspirer contre moi, vous avez même par deux fois attaqué mon pays. Vous passez votre temps à tromper vos propres peuples, comme les Flammenküchois, et vous voyez jusqu’où le dépit les a menés : ils font partie des troupes d’élite du Tumaadi. Je vais vous demander de sortir, Madame, Messieurs, j’en ai assez entendu. Sachez que si vous évacuez Authiebourg de ses habitants et défenseurs avant son encerclement, nous les accueillerons et assurerons leur protection à l’orée de la forêt. Mais la IIIème Légion ne sera pas engagée dans une guerre au Sud. Votre stratégie militaire ne nous concerne pas. Au revoir et bonne chance.

     

    Authiebourg - Seconde partie

     -      Madame Gypse : Bon, bin, voilà... C'est râpé.

    -      Kadawreski : C'était à prévoir... Etape suivante : Authiebourg. On fera ce qu'on pourra... 

     

    Authiebourg - Seconde partie

    La mission d'gor Kadawreski et de ses compagnons commençait donc par un gros chou blanc. Il ne leur restait plus qu'à poursuivre le cheminement pénible dans le sable fin et sec jusqu'à leur destination finale... Enfin, celle dictée par leur destin.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

     

    La garnison rumonaque salua avec enthousiasme l'arrivée du Colonel et une sorte de marche triomphale s'improvisa jusqu'à la maison qu'il allait occuper.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Bientôt, " Authiebourg ", une nouvelle mini-superproduction. Les premières scènes réalisées en décor non naturel.

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    Le soir venu, Igor Kadawreski dut sacrifier à quelques mondanités. C'était enfin l'occasion de parler avec le Duc de Rumonaquie, lequel se montra un peu renfrogné par l'objet de la mission du colonel, mais fut fort heureux de retrouver son cher major Cailleuse.

     

    Bientôt, " Authiebourg ", une nouvelle mini-superproduction. Les premières scènes réalisées en décor non naturel.

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    L'appartement était confortable. Et il y avait un petit plus en plus :

      Authiebourg - Seconde partie

    -      Monsieur Silice : Mon Colonel, je suis attaché à votre service personnel par les bons soins du Duc.

    -      Kadawreski : Merci à vous, mais le seul service dont j'ai besoin ce soir, c'est une bonne nuit de sommeil d'au moins 8 heures ! Mais qu'est-ce que vous faites encore là ? Je croyais qu'il n'y avait plus de civils dans le périmètre défensif, en dehors de ceux que j'ai amenés. Le duc aurait dû penser à mettre également à l'abri les gens de son service.

    -      Monsieur Silice : Il reste une dizaine de civils dans la cité. Certains sont là pour leurs petites affaires, d'autres par curiosité.

    -      Kadawreski : Bon. J'aviserai demain, après mon inspection des défenses de la ville.

     

    Le lendemain...

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -          -      Colonel Kadawreski : Nous y voilà donc…

    -          -      Major Cailleuse : C’est ça, Authiebourg ?! C’est quoi ce trou merdique ? A ce que je vois, toutes les conditions sont réunies pour que nous appliquions l’option 1, à savoir évacuer tout le monde avant l’arrivée de l’ennemi et rendre ces ruines à la nature… Colonel, êtes-vous toujours convaincu de pouvoir faire une guerre victorieuse ici ?

    -        -      Colonel Kadawreski : Plus que jamais. La ville manque de fortifications, mais il suffira de démonter quelques bâtiments pour élever des palissades et des miradors tout autour du site. Il faudra aussi creuser des fossés dans le sable. Je veux bien être radié de mon garde et empalé par un moustique si je ne parviens pas à défendre comme il faut cette position avec 90 hommes contre l’armée du Tumaadi !

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Cailleuse : Vous voulez quoi, au juste ? Prouver coûte que coûte à Patirambus qu'une personne au moins est capable de lui tenir tête, éventuellement le battre, et le faire passer aux yeux de l'Histoire pour un glandu de légende ? C'est un peu trop ambitieux...

    -      Kadawreski : C'est pourquoi vous n'êtes qu'un major bureaucrate et que vous n'irez sans doute pas plus haut. On peut s'en sortir avec à la fois la sécurité et la gloire, pourvu que l'on soit un peu psychologue et tenace.

    -      Cailleuse : Me traiter de bureaucrate arrivé à son niveau d'incompétence, ce n'est pas une démarche très psychologique... Mais voyons ce qui va suivre... En attendant, si vous avez soudain un doute sur le contenu de votre ordre de mission, n'hésitez pas à me redemander des précisons, puisque je suis là pour ça.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -       Kadawreski : Je sais, et je commence à bien m'en accommoder. Pas de souci.

    -    Cailleuse : Donc, à part ça, vous voulez démonter la ville ?... On va fortifier quoi, alors ?

    -        -       Kadawreski : Un principe, Major, un principe. Décidément, vous m'amusez beaucoup, aujourd'hui ! Au boulot, je veux de la discipline, de la confiance et de l’imagination, en plus du reste ! 

     

    Authiebourg - Seconde partie

     

     A SUIVRE... 

    sur la page 2           

     


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  • Lors de la deuxième nuit à Authiebourg, Igor Kadawreski prit une étonnante et discrète initiative. Sans prévenir personne, l'intrépide aventurier décida de tenter le sort et de se rendre presque seul dans le camp du Tumaadi, qui se trouvait encore à plus de deux heures de marche.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Kadawreski : Bonsoir... Dis à ton maître, le Seigneur Partirambus, appelé le Tumaadi, que le commandant en chef de la place d'Authiebourg désire un entretien avec lui.

    -      L'officier rebelle : La bonne blague ! Qui es-tu vraiment pour oser arriver dans le camp du Tumaadi accompagné seulement d'un serviteur et prétendre parler au Maître ?

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Kadawreski : Je suis ce que je dis, et je suis le Colonel Igor Kadawreski ! 

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      L'officier : Je connais ton nom, mais je ne te crains pas ! Soit ! Suis-moi jusqu'à sa tente.

    -      Kadawreski : Très bien. AZBOURANJA !! TUWITI KATANYÊ DWANGA !! KATSUTA !!

    -      Le serviteur : ...Non-non Monsieur, je ne suis pas effrayé, du tout-du tout, et donc oui, je vous attends ici, promis. Euh, s'il vous plaît, vous pouvez essayer de me parler normalement ? Parce que, d'accord, j'apprécie les efforts que vous faites, mais ça fait très longtemps que le français est devenu la langue officielle de ma tribu...

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Le serviteur : Ah, ces coloniaux, ils ont toujours un peu un train de retard.

    -      Le guerrier : C'est clair, c'est aussi pour ça qu'on leur en veut. Tu veux un coup de jaja pour patienter ? On t'empalera sur des épines de ronce un autre jour !

    -      Le serviteur : Ouais, c'est cool les mecs.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Le Tumaadi : Pardonnez-moi, ma chère, mais je dois m'entretenir avec le héros de nos ennemis. J'aurai l'immense plaisir de vous retrouver au dîner.

    -      Hazemnout : Ne tardez point trop, mon ami. Bonsoir, Colonel.

    -      Kadawreski : Bonsoir, Votre Majesté.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Kadawreski : La reine Hazemnout du Mahoning. je suis surpris de la voir revenue dans les colonies.

    -      Le Tumaadi : Sois le bienvenu sous ma tente, Igor Kadawreski. Malgré l'heure tardive, sois assuré que je respecterai les lois de l'hospitalité et de la neutralité des ambassades... impromptues. Oui, comme tu le vois, je suis bien entouré et je le suis chaque jour davantage. Ils sont des centaines d'opprimés en quête de sens à courir dans le désert pour rejoindre mon armée. Et toi, Igor Kadawreski, dans quel état est la tienne ?

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Kadawreski : Seigneur Partirambus, je ne suis pas venu seulement pour jouer à celui qui a la plus grosse. Mais sache que mon armée est forte et qu'elle a bon moral. Je sais que tes troupes convergent vers Authiebourg. Je la défendrai avec l'énergie qu'il faut parce que c'est mon devoir.

    -      Le Tumaadi : Ah. Mes espions sont aussi bons que les tiens et ils me disent au contraire que ta mission est d'évacuer la ville et surtout cet idiot de duc de Rumonaquie. S'agit-il d'un "devoir" autoproclamé ? Je connais ta réputation. Tu es courageux, fier et incontrôlable. Tu vas en effet défendre Authieboug et c'est ce que je veux !

    -      Kadawreski : Tu veux vraiment prendre Authiebourg par la force ?!

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Le Tumaadi : Oui, c'est nécessaire pour appuyer avec un magnifique symbole la grande oeuvre que je dois entreprendre, et qui sera soutenue par des milliers de partisans, que dis-je, des fidèles, dans tout le Jardin. L'appétit pour un mini-monde nouveau ira grandissant et ma mission à moi est de guider ces gens, de créer les conditions favorables à ce changement. Quand je lèverai le bras vers le Jardin, le jour venu, tout se pliera à ma volonté. Mon nom sera chanté et craint dans tous les peuples que j'aurai, de mes modestes forces, contribué à libérer et réunir. Et tout commence ici. Le duc DOIT rester à Authiebourg, pour l'exemple, ainsi que tous les occupants de la ville. Mais toi, Igor Kadawreski, tu n'es pas mon ennemi. Je souhaite que tu rentres chez toi librement, en paix.

    -      Kadawreski : Tu sais que c'est impossible ! Tu le sais parce que nous somme pareils, toi et moi. Connaissant ta détermination, je suis encouragé à tout faire pour la contrer. Si le mini-monde change, ce ne sera pas par ton bras. Je sauverai la ville et ta révolution s'effondrera d'elle-même. J'ai les moyens pour cela. Les forces casteignanes qui quadrillent le désert pour trouver tes dépôts secrets reviendront le moment venu et nous liquiderons ton armée. Et à ton avis, de qui se souviendra-t-on le plus après ça ?

     -      Le Tumaadi : Je connais bien aussi les ordres du général Potjevleeschowski. Ce brave homme est déjà tiraillé entre ses envies et ses consignes qui lui interdisent de faire une vraie guerre dans un désert dont toutes les Nations miniatures se désintéressent. Potjevleeschwski ne viendra pas à ton secours, Igor Kadawreski, personne ne viendra, le Jardin vous a déjà laissé tomber en croyant contenir ainsi notre mouvement de fond. Le duc est foutu et toi tu n'auras pas de renforts. Entends-tu ? C'est mort. Pas de renforts pour Igor !

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Kadawreski : Ton optimisme est grand, Puissant Partirambus. Il te perdra. Crois-en un mégalomane dépressif chronique qui prend tout au jour le jour sans fantasmes inutiles... Je te battrai. Parce que c'est écrit.

    -      Le Tumaadi : Eh bien... Je crois que nous avons dit tout ce que nous avions à dire. Veux-tu rester à dîner ? A moins que tes officiers ne s'inquiètent déjà ?

    -      Kadawreski : Je te remercie et j'accepte avec plaisir. Qui sait, après tout, si ce ne sera pas l'ultime banquet de ma vie aventureuse ?

     

    Un peu plus tard, le Tumaadi reçoit la reine Kentika et Bernache Oyatoviche.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Le Tumaadi : Mes amis, la scène est bientôt prête pour le spectacle que nous préparons ! Nos ennemis nous offrent une belle occasion.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kentika : Oui, la bataille d'Authiebourg aura donc bien lieu et l'événement va bien finir par exciter les nations miniatures... Cela dit, si les gouvernements minimisent encore, officiellement, les médias parlent beaucoup de nous et ils nous permettent d'attirer de très nombreuses sympathies.

    -      Le Tumaadi : Je commence à susciter de la curiosité. Le jour est proche où j'inspirerai respect et crainte. Où en êtes-vous de nos projets diplomatiques ? Vous savez que je souhaiterais rallier le prince Gason Authienoüs à notre cause... Avec lui à nos côtés, notre mouvement gagnerait fabuleusement en popularité.

    -      Bernache Oyatoviche : Nous pensons qu'il serait bon de faire une approche détournée et d'aller en premier vers les Orchidiens, qui ont la chance d'avoir un jardin à eux au nord de Berck. Gason est certes désabusé et discret, mais nous pourrions le convaincre si nous établissions de bonnes relations avec la Régente, Madame Bulotricia d'Argousiers, pour qui il a une grande estime. 

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -     Le Tumaadi : Oui, je trouve l'idée bonne, mais... Vous, Kentika, vous avez il n'y a pas si longtemps affronté les Orchidiens, vous les avez battus à Carrelage. Et vous, Bernache Oyatoviche, n'avez jamais été spécialement amis avec le prince Gason : la Casteigne a tenté de le chasser du pouvoir autrefois... Et puis conquérir le coeur de la Régente, d'accord, mais il y a aussi le Sénat.

    -      Kentika : Avec un tel passif, nous serons d'autant plus crédibles si nous venons affirmer que les temps ont changé. En fait, les plus difficiles à convaincre ne seront pas les Orchidiens, mais la République d'Arrochelle. Elle est bien installée dans le système de relations actuel avec la confrérie des Grands Protecteurs. Et sa puissance technologique pourrait nous balayer d'un coup. Mais les Arrochelliens sont plus sensibles aux avis des Orchidiens qu' à ceux des Hédoniens et des autres pays du Jardin. Je compte bien rencontrer leur gouvernement ensuite, si les choses s'amorcent favorablement en Orchide.

    -      Le Tumaadi : Mince ! Vous êtes quasiment en train d'institutionnaliser notre Révolution ! Je doute un peu du plein succès d'une telle démarche, mais elle renforce de toute façon notre visibilité et le sérieux de nos intentions. Vous prendrez l'hélicoptère pris aux Hédoniens. Tiens, amusons-nous ! Une fois là-bas, vous annoncerez la libération du pilote et des autres prisonniers, en gage de notre haut degré de civilisation ! Viendront ensuite la destruction d'Authiebourg et le massacre programmé de ses occupants casteignans. C'est vraiment comme ça qu'ils nous prendront au sérieux ! Allez ! Partez maintenant et bonne chance !  

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Houebsémantik : Seigneur... Je ne peux pas m'empêcher de me méfier d'eux... Qu'est-ce que ces puissants personnages aujourd'hui déchus ont donc à attendre de notre mouvement ? Je ne les imagine pas négocier quoi que ce soit d'autre que leur propre bien-être...

    -      Le Tumaadi : Cette mission diplomatique nous permet de gagner du temps. Elle n'est d'aucune autre utilité. Mais tu vas les accompagner les deux clowns et garder un oeil sur eux.

     

    Authiebourg - Seconde partie

            

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Le duc de Rumonaquie : Vous êtes allé dans le camp de Partirambus... Quelle folie !

    -      Kadawreski : Partirambus et moi, nous nous ressemblons. Je savais que je ne risquais rien à le rencontrer, question d'honneur. Maintenant, nous sommes certains de ses intentions et elles ne sont pas belles.

    -      Le duc : Vous avez l'air de considérer cette guerre comme une affaire entre vous et lui ! L'enjeu, c'est pas ça. Nous devons rester ici à tout prix et notre honneur à nous, c'est de battre Partirambus à Authiebourg. Son histoire absurde s'arrêtera ici. Il n'y a rien à négocier avec lui, n'allons pas lui donner plus d'assurance qu'il n'en a déjà !

    -      Major Cailleuse : Je suis certain que le colonel connaît toutes les implications de la situation et de ses propres actes... Et qu'il ne perd pas de vue nos objectifs premiers.

    -      Kadawreski : Vote Altesse, mon objectif est d'assurer votre protection et je ne le perds absolument pas de vue, n'en déplaise au major. Un peu de psychologie avec l'adversaire ne fait pas de mal. Ce qui nous en ferait encore moins, ce serait le renfort de l'armée du général Poltjevleeschovski...

     

    Authiebourg était donc en état de siège. Chacun s'efforçait de vive le plus normalement possible malgré l'incertitude du lendemain, alors que les troupes du Tumaadi continuaient de se regrouper dans les alentours.

    Igor Kadawreski et Aubépine Gypse prirent le temps de mieux se connaître.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Aubépine Gypse : L'Aventure bat son plein. Vous devez être comme un poisson dans l'eau. Vous frétillez d'enthousiasme, on vous voit courir de tous côtés pour organiser militairement notre réclusion.

         Kadawwreski : Il est important de soutenir le moral de tout le monde. Mais le poisson que je suis ne vit pas que de ça, il a aussi besoin d'oxygène pour respirer, même s'il ne le montre pas.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Aubépine Gypse : Mon bocal vous est ouvert, si vous rêvez d'une eau plus pure, si jamais vous pèse le tracas de la défense de nos murs. Et si vous voulez, avec une amie solitaire, sortir de la boueuse flaque, prendre le large avec les ennuis, l'espace de ces minutes ou ces heures qui marquent... vous serez le bienvenu ! Je n'aimerais pas vous voir suffoquer, vous valez tellement mieux que ça. 

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kadawreski : Est-ce raisonnable ?... Que ferons-nous demain ?

    -      Aubépine Gypse : C'est la guerre, et demain ce sera la guerre encore, Igor. Ne pensons qu'à l'instant présent et à ce qu'il offre de plus beau. Faites comme moi : pas de remords, Igor. Jamais...

     

    Authiebourg - Seconde partie

     

    Pour le duc aussi, tout marchait bien. Il se sentait parfaitement en sécurité dans la ville et en compagnie d'un de ses soldats préférés, et il n'y avait vraiment pas urgence à courir dans la nature pour échapper aux assiégeants.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Le duc de Rumonaquie : Lieutenant Mont'Oyat, je suis heureux que vous soyez près de moi en ces moments si graves ! Quand nous aurons gagné, vous passerez major, c'est promis. Combattez bien pour moi, ne vous faites point trop tuer et je m'occuperai bien de vous.

    -      Lieutenant Mouettovski : Votre Altesse, si j'ai bien compris les ordres du roi Flaive tels que le major Cailleuse les as transmis, il s'agirait plutôt de quitter la ville le plus vite possible, non ?

    -      Le duc de Rumonaquie : Et se priver bêtement de gloire et de romantisme à cause de quelques bourrins du désert qui ont leurs humeurs ? Nooon !! Allez lieutenant, pensons à votre avancement !

     

    Authiebourg - Seconde partie

     

    Madame Anne Kabonmine s'accommodait elle aussi des contraintes de la situation et expérimentait certaines de ces nouvelles sensations qu'on ne trouve qu'au grand air...

     

    Authiebourg - Troisième partie

     

    Jardin du Royaume d'Orchide, au nord de Berck, dans le quartier du Terminus.

    Kentika et Bernache Oyatoviche étaient sur arrivés sur place. L'ex-reine allait palabrer devant le Sénat bouillonnant d'excitation. 

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Seigneur d'Orchisagne : Une ambassade ?! On se moque de nous ! Cette créature félonne n'a rien de légitime pour remplir une telle mission, qui plus est au nom du chef cruel et délirant de ces rebelles !

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Seigneur Dunisiaque : Ecoutons au moins ce qu'elle a nous dire. Nous avons besoin d'en savoir plus sur les intentions de Partirambus et de ce qu'il perçoit comme réaliste ou pas dans son délire.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    ( brouhaha )

    Quand apparait la reine des Flammenkuchois, l'ex-reine de Carrelage qui avait combattu les Orchidiens naguère, il se fait un semblant de silence à la fois choqué et intrigué.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -     Kentika : Je ne retiendrai pas longtemps votre attention. Je suis venue vous donner les clés de cette crise. La révolte des colonies est une affaire très sérieuse et vous, comme les autres nations, avez les moyens de la résoudre ensemble. Le Tumaadi attend votre soumission à l'ordre nouveau dont il propage l'annonce. Acceptez ses conditions et vous aurez la paix. Refusez-les et ce sera la guerre jusque dans les jardins berckois. Le choix est clair : vous devez refuser.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Seigneur Dunisiaque : J'avoue ne pas bien comprendre. Venez-vous oui ou non communiquer à ce pays l'ultimatum de Partirambus ? Où cherchez-vous à nous faire croire que vous jouez double-jeu pour nous inciter à combattre, en pariant sur notre défaite ?

    -      Kentika : Vous me connaissez, Citoyens Sénateurs, je ne parie que sur moi-même, vous devriez le savoir ! (rires) Il y a une façon plus simple et plus solidaire de régler ce problème, dans l'intérêt de tous, y compris celui des colonies qui se soulèvent. Mais dans un premier temps, je ne parlerai qu'à la Régente, Madame Bulotricia d'Argousiers !

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    La régente s'éloigne de l'hémicycle, après avoir fait dire à Kentika qu'elle l'attend dans la cour du palais.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Bulotricia : Elle parle de l'intérêt de tous... Mais pas de celui de son maître, qui lui n'est pas vraiment dans le compromis, la paix, et la solidarité entre les jardins et les colonies, mais plutôt dans la rage, la mort et la destruction... Je ne sais pas de quelle manière, mais elle cherche à se placer, c'est sûr. Curieux que le Tumaadi l'ait envoyée en ambassade, ou alors il l'a fait sans illusion, pour s'en débarrasser...

     

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

     -      Bulotricia : Monsieur Oyatoviche, vous êtes très discret, ce n'est pas dans vos habitudes.

    -      Bernache Oyatoviche : Ma mission est sensible et exige beaucoup-beaucoup de discrétion, Madame. On ne trahit pas en arrivant précédé d'une fanfare et d'une compagnie de majorettes.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Bulotricia : Mais quelles sont vos intentions au juste ? A qui va servir ce double jeu ?

    -      Kentika : Nous avons décidé que nous étions plus à notre aise à travailler en free lance. Et comme cette révolution est, à terme, vouée à l'échec, nous avons tous intérêt à collaborer pour nous en prémunir et préparer l'avenir. Monsieur Oyatoviche restera comme relais avec moi ici le temps nécessaire. Mon époux le roi Galaarg et moi devons prendre ce soir le vol régulier pour le Jardin d'Arrochelle et rencontrer d'autres personnalités.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Kentika : Ah, pendant que j'y pense... Vous voyez les sbires de Partirambus qui me suivent comme mon ombre ? Pourriez-vous arranger pour eux un petit empêchement bêtement accidentel ?...

    Authiebourg - Troisième partie

     

     Le soir, à l'aérodrome...

     

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Le roi Galaarg : Où sont donc Houebsémantik et les autres ?

    -      Kentika : Ils sont sur le deuxième appareil. Allons-y, mon Galaargounet, montez. Vite.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

     

    Le lendemain...

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Le Tumaadi : Ils sont morts accidentellement tous les trois dans l'aérodrome de Mirakénèse, étouffés par des petits pois tombés d'une boîte ?... Mais c'est très con, ça, comme mort...

    -      Hazemnout : C'est la thèse officielle que l'on voit dans la presse de tous les pays, basée sur de nombreux témoignages...  Kentika, Galaarg et Oyatoviche, eux, sont bien arrivés à Arrochelle. Pour eux, tout se passe bien... Mon ami, tout cela sent la trahison. 

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Hazemnout : Il ne faut plus tarder à investir Authiebourg.

    -      Le Tumaadi : Je le sais. Ce qui est écrit doit s'accomplir. Ces idiots ne peuvent pas nous faire grand mal.

     

    Puis, ce matin-là, dans le désert d'Authiegane...

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Monsieur Silice : Mon Colonel, réveillez-vous, il y a du nouveau devant le mur de l'est...

    -      Kadawreski : Déjà ? Je n'ai dormi que 20 minutes... Mais il est certain que les vrais problèmes ne font que commencer.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Kadawreski : Des canons, maintenant. Ils se rapprochent de plus en plus... Et ils sont bien équipés. Nous aurons sûrement bientôt d'autres surprises.

     

    Bunker du Duc de Rumonaquie, à 20 cm sous le sable (oui, j'ai trop regardé le film "La Chute"...)

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Docteur Argilière : Ne dirait-on pas qu'on nous tire dessus au canon ?...

    -      Monsieur Blattigny : Ce n'est pas possible, ils ne peuvent pas être déjà là... Et ils ont des canons ?

    -      Anna Kabonmine : Est-ce que le duc le sait ? Et le jour de son anniversaire, vous parlez d'une surprise !

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Le duc de Rumonaquie : Que se passe-t-il, Cailleuse ? ! D'où viennent ces tirs d'artillerie ?

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Cailleuse : Euh, Votre Altesse, je vous souhaite un joyeux anniversaire... 

    -      Tous : Joyeux anniversaire, Votre Altesse... Joyeux anniversaire, Votre Altesse...

    -      Le duc : ...

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Cailleuse : Il semble que les rebelles aient mis en batterie deux canons pris aux Hédoniens sur la dune Est.

    -      Le duc : Cette dune n'était donc pas surveillée ?

    -      Cailleuse : Elle l'était... de loin. Nous avions des sentinelles dans les broussailles. Hélas, l'effectif de la garnison ne permet pas de contrôler tous les points stratégiques. D'autant plus que l'ennemi a conduit son attaque de nuit et en nombre. On a également remarqué qu'il construisait une sorte de tour devant nos défenses principales, à l'est. Aux dernières nouvelles, l'ennemi occupe toute la ligne sud de Mouetteval jusqu'à la dune du Nid-de-coucou. Le siège d'Authiebourg a donc vraiment commencé. Le colonel Kadawreski a préféré concentrer son effort sur l'étroite passe du Nord, qui est toujours sous notre contrôle et qui nous assurera une voie de repli dès que vous en donnerez l'ordre.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Le duc : Alors, c'est arrivé cette nuit ! Ll'ennemi est donc parvenu si près qu'il pourrait lire par dessus mon épaule et aucun d'entre vous n'a jugé utile de m'en parler ! Ne suis-je entouré que de baltringues ? On ne part pas ! JE ne pars pas ! Tenez-vous le pour dit !

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -     Cailleuse : Votre Altesse, partir est la seule chose raisonnable à faire tant que nous pouvons percer le front ennemi !

    -      Le duc : Foutaises et coquecigrues ! Il n'y a d'honneur que dans la lutte face à cette chienlit, pas dans la fuite !

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Cailleuse : ...Tête de mule...

     

     A SUIVRE...

     


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  • L'armée du Tumaadi ne manquait ni de compétences techniques, ramassées un peu partout, ni de matériel, ni d'idées originales. Ce matin-là, l'étrange tour qui intriguait tant les assiégés pendant sa construction paraissait déjà achevée. On s'affairait beaucoup, beaucoup trop, autour d'elle.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Kadawreski :  Qu'est-ce que c'est ?...

    -      Cailleuse : Peut-être une tour d'assaut... Mais comment vont-ils la traîner ou la pousser dans le sable jusqu'au mur d'enceinte ?

    -      Major Bruant du Platier : : Il y a un grand tube, sans doute un obusier ou un lanceur de fusées...

     

    Authiebourg - Quatrième partie

     Authiebourg - Quatrième partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Quatrième partie

     -      Kadawreski : Major, faites exploser cette tour, s'il vous plaît !

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Cailleuse : Batterie !... Feu !

     

    Authiebourg - Quatrième partie

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    Authiebourg - Quatrième partie

    Authiebourg - Quatrième partie

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Major Bruant du Platier : On a eu chaud, sur ce coup-là... L'ingéniosité de ces rebelles est déconcertante.

    -      Kadawreski : Hélas, ils bénéficient des conseils avisés de certains militaires félons, et d'une appréciable quantité de matériel et de munitions, qui sont encore bien cachés. Il va falloir prendre des mesures. Cailleuse, retrouvez-moi au cabaret, s'il vous plaît.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Général Chantantchek : Ô Suprême Clarté, nous avons perdu le général Diride et le colonel Von Bulot !

    -      Le Tumaadi : Ce n'est pas très grave. Ces deux andouilles m'agaçaient avec leurs idées sur la stratégie et leur jouets compliqués. Rien ne vaudra mieux que notre inextinguible foi en la victoire. Nous nous sommes maintenant débarrassés de tous ces ex-prisonniers VIP si arrogants et envahissants.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Nathalie Coco-Mauricette : Euh, non, je suis encore là, moi...

    -      Le Tumaadi : Je ne vous comptais pas dans le lot, ma chère, vous êtes délicieusement fade et neutre et vous ne m'apportez que des satisfactions.

    -      La reine Hazemnout : Oui, on a toujours besoin d'une gourde dans le désert.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Le Tumaadi : Général Chantantchek, je te nomme chef de nos forces combinées. Et toi, Gêdubontabah, tu deviens général aussi. Tu conduiras l'assaut sur les fortifications. C'est pour très bientôt, mes amis. En attendant, nous maintenons la pression avec les deux canons de campagne qu'il nous reste. Nous prendrons tout ce dont nous avons besoin dans la ville quand elle tombera.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    Authiebourg - Quatrième partie

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kadawreski : On s'en sort bien pour le moment. Mais il nous faut des renforts, Cailleuse. Je suis certain que l'armée de Potjevleeschowski est plus près qu'on ne l'imagine. Vous allez faire une sortie, avec un petit détachement, car il s'agit de rester discret, et vous allez tenter de rejoindre le général pour nous le ramener !

    -      Cailleuse : Ce serait sûrement un très bon plan si nous devions envisager de créer ici les conditions d'une grande bataille décisive. Or c'est justement ce que le roi et le gouvernement veulent éviter. Nos ordres sont toujours d'évacuer le duc et son monde avant l'encerclement complet de la ville et de tout laisser derrière nous.

    -      Kadawreski : Je n'ai rien contre les ordres, mais je dois aussi être réaliste. C'est votre travail de convaincre le duc de partir et le mien c'est de couvrir sa retraite.

    -      Cailleuse : Pas du tout ! Les ordres...

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kadawreski : On ne peut rien faire sans appui extérieur !Ni rester, ni évacuer ! Votre mission est nécessaire, parce que plus nous aurons de force à montrer, plus nous aurons de chances d'intimider les rebelles.

    -      Cailleuse : Intimider le Tumaadi ? Vous vous moquez de moi, Colonel. Avouez que tout ceci vous plaît, que vous vous délectez de cette situation désespérée ! Toute cette bravoure qui attend d'être assouvie et cette gloire à portée de main ! Le roi sera furieux de vous savoir parti en free style intégral.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kadawreski : ...C'est la dernière fois que je tolère de vous que vous discutiez mes ordres, Major. Le roi est-il ici pour avoir une juste compréhension de tous les facteurs de la situation ? Non. Laissez donc la stratégie à ceux qui savent et contentez-vous d'apporter votre pierre à l'édifice. Allez chercher nos renforts, point !

     

    Authiebourg - Seconde partie

     

    Le lendemain, dans l'après-midi, Cailleuse est déjà loin. Il cherche donc le général Potjevleeschowski dans le désert. Il fait déjà une première rencontre assez peu encourageante.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Charlie : Major ! Il y a du monde en bas !

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    Authiebourg - Quatrième partie

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Charlie : La tribu des Reulous. Ils cherchent la même chose que nous.

    -      Cailleuse : Il faut vite trouver les nôtres.

     

    Une heure après, voilà qui est fait.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Cailleuse : Mon Général, le colonel Kadawreski sollicite votre soutien rapide. Authiebourg est quasiment encerclé.

    -      Potjevleeschowski : Monsieur, nous avons suffisamment à faire ici et c'est déjà bien assez pittoresque.  Comme les gouvernements ne bougent pas, nous en sommes réduits sur le terrain à oeuvrer avec ce que nous avons. Voici le lieutenant Gustav Pimsford, de l'armée coloniale hédonienne, qui nous a rejoints avec ceux de ses hommes qui ont échappé aux rebelles. Ceci bien que nos deux pays soient toujours plus ou moins en guerre froide... Major, j'espérais plutôt que vous alliez m'annoncer l'évacuation complète de la ville et la mise en sécurité du duc.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Cailleuse : C'est en projet... Le colonel organise la défense de la ville, mais nous avons grand besoin de renforts.

    -      Potjevleeschowski : Notre stratégie repose sur une série de missions individuelles auxquelles nous devons nous tenir. On ne peut pas changer les règles en cours de route sans courir des risques démesurés. J'estime beaucoup Kadawreski et je suis toujours prêt à le défendre mais là, il va trop loin dans l'audace ! Retournez là-bas, dites-lui qu'il doit impérativement effectuer une sortie. Je ne ferai mouvement vers l'ouest que lorsque cette région sera nettoyée. Mais pour l'instant, nous ne trouvons rien...

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Cailleuse : Mon Général, ce sont les rebelles qui vous ont trouvés. Nous avons vu une importante force ennemie courir à votre rencontre. Vous êtes à moins de deux jours de marche de la ville. Le Tumaadi redoute plus que tout de vous voir approcher d'Authiebourg, car cela pourrait tout changer pour lui...

     

    A peine Cailleuse et son équipe sont-ils repartis que les Reulous apparaissent.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

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     -      Potjevleeschowski : Formez les carrés !

     

    Authiebourg - Quatrième partie

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    -      Satienkatoi, le chef de la tribu : REULOU !!!

    -      Les guerriers  : REULOUOUOUOUOUOUOU !!!

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Satienkatoi : ATTAAAAAAQUE !!!

    -      REULOU-REULOU-REULOU-REULOU-REULOU-REULOU-REULOU-REULOU !!

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Potjevleeschowski : Euh, je ne m'attendais pas vraiment à ça... Formation en "L", messieurs !

    -      L'officier : Dans quel sens ?

    -      Potjevleeschowski : Mais j'en sais rien, bordel ! Donnez-moi un "L", comme vous pourrez !

     

    Authiebourg - Quatrième partie

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    Authiebourg - Quatrième partie

    Authiebourg - Quatrième partie

     

    La bataille est confuse. Mais grâce à la manoeuvre de Gustav Pims l'Hédonien sur l'aile droite, elle tourne assez vite à l'avantage des Casteignans.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

     

    Le général prend alors une décision étonnante.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

     -      Potjevleeschowski : Lieutenant Pims, vous organisez un convoi pour escorter les blessés vers le camp du Bas-Côté. Et je vous donne mandat pour en assurer la défense et exercer un commandement sur des troupes casteignanes : je crains que l'ennemi n'essaie de nous surprendre par là. Les autres, rassemblez ce qui reste de vos unités. Nous partons immédiatement !

    -      L'officier : Où allons-nous ?

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Potjevleeschowski : Nous marchons sur Authiebourg, Messieurs ! On a besoin de nous là-bas !

     

    Le lendemain, à Authiebourg.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kadawreski : Major, votre rapport me laisse penser qu'il est écrit d'avance que les renforts arriveront trop tard... Potjevleeschowski et Pims combattant ensemble, hein ? Hé, hé, au moins, cette histoire aura fait avancer la coopération entre nations... Mais du coup, le regroupement des forces du Tumaadi va s'intensifier et l'attaque aura sans doute lieu dans les 48 heures... Eh bien réjouissez-vous, pour une fois je vais dans votre sens et j'obéis strictement aux consignes du roi Flaive ! On évacue la ville et ça commence ce soir. Vous conduirez la première colonne qui comprendra le duc et tous les civils dès la tombée de la nuit. Vous prendrez 20 hommes et le guide orchidien avec vous. Vous marcherez vers le nord, puis vers l'ouest à partir des premiers pins, à l'heure où vous commencerez à y voir plus clair. Quant à moi, je tiendrai cette position jusqu'à 1 heure du matin au grand max et je ferai mouvement, en silence, sur une route parallèle à la vôtre, de l'autre côté des buissons. Je pense que le principal danger viendra de votre flanc sud et je dois le protéger. Il y aura de toute façon des combats sur le chemin, mais j'aime autant que ce ne soit pas avec toute l'armée ennemie : plus les rebelles seront dispersés, mieux ce sera.

    -     Cailleuse : ...Je m'étonne presque de vous entendre parler d'évacuation et non plus de résistance, Colonel.

    -     Kadawreski : Major, contrairement à ce que beaucoup pensent, je ne suis pas complètement sociopathe. Sans renforts, et à un contre 6 ou 7, nous ne pouvons pas nous accrocher à Authiebourg. Cette sorte de gloire morbide n'apporterait rien à personne. Excepté au Tumaadi, qui espère justement prendre la ville et, pour la force du symbole dont il a besoin, en liquider tous les occupants. Allons... Faites vos préparatifs, mon ami.

     

    Le soir même, au cabaret...

    Authiebourg - Seconde partie

     -      Kadawreski : Euh, non... Non-non. Normal, l'éclairage, s'il vous plaît. Je ne viens pas chanter une chanson. Vous êtes cons ou quoi ?

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Kadawreski : Voilà. Mesdames, Messieurs, la situation est désespérée mais pas si grave.

    -      Le docteur : C'est le contraire...

    -      Kadawreski : Non, je vous assure que nous sommes dans une merde noire. Mais face à cela, nous devons jouer à fond les ballons la carte de l'optimisme et de la relativisation, car nous avons la possibilité de nous en sortir, même si elle est mince. Nous quittons tous la ville cette nuit, quitte à passer en force. Donnez-moi tout le calme et la discipline que vous pourrez et nous aurons les meilleures chances de passer.

    -      Le docteur : Les meilleures chances de passer de vie à trépas, oui !

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Un homme : Colonel ?

    -      Kadawreski : Oui ?

    -      L'homme : Je peux vous poser une question ?

    -      Kadawreski : Non. Rendez-vous tous au poste de garde côté nord dans 30 minutes. N'emportez pas de bagages, l'escorte et les porteurs se chargeront des moyens de subsistance, rien d'autre. Exécution !

     

    Au même instant, le roi Galaarg de Flammenkuchbourg et la reine Kentika coulent des jours tranquilles, sous étroite surveillance, à bord du Sasgarion, le vaisseau aérien principal des Arrochelliens, qui se trouve garé dans la serre qui abrite leur cité.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Galaarg : Combien de temps vont-ils nous garder ici, ma chérie ? Notre ambassade auprès des Nations miniatures ne se déroule pas si bien que ça. Ici, personne ne semble nous prendre au sérieux ! Et pour le respect dû à notre rang, zéro !

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Kentika : Soyez donc patient, mon ami... Les choses utiles prennent du temps. Ah, on sonne à la porte.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      La femme : Madame Kentika, la présidente de la République et l'Amiral de l'Air vont vous recevoir au poste principal. Je vous y conduis.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Galaarg : Madame Kentika est reine, figurez-vous, MA reine. Un petit "Votre Majesté" ne serait pas de trop !

    -      Kentika : Ne nous arrêtons pas à des détails. Ah, tiens, puisqu'on en parle : sachez que je divorce.

    -      Galaarg : Mais... De qui ?...

    -      Kentika : De vous, bien sûr. Disons que j'ai fait le tour et que je n'ai plus besoin de vous. Voilà. Quittons-nous gentiment, ne restons pas bons amis et bonne chance. Ces gens s'occuperont bien de vous, j'en suis certaine.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Bernache Oyatoviche : Il avait l'air de bien vous aimer. C'est con.

    -      Kentika : Vous et moi nous faisons carrière dans la traîtrise, en ce moment. Cela nécessite quelques aménagements dans la vie privée.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    Authiebourg - Quatrième partie

    Et c'est ainsi que Kentika et Bernache Oyatoviche se rendirent spontanément aux Arrochelliens pour négocier une retraite confortable en échange de quelques informations sur les camps de ravitaillement du Tumaadi.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      L'amiral : Madame la présidente, c'est fait. Grâce à leurs indications, nous connaissons les cibles essentielles à atteindre. Le vaisseau pourra décoller demain matin, si vous en donnez l'ordre. Mais si nous bombardons ces bases, ce sera un acte de guerre contre l'ensemble des colonies...

    -      La présidente : La Casteigne, l'Hédonie et la Montvillange ont déjà donné leur accord. Les autres hésitent encore, mais je viens d'apprendre que les partisans du Tumaadi ont provoqué des émeutes en Beljamique, en Onagrie et dans la concession howlaque. Il n'y a plus à hésiter et c'est là-bas qu'il faut frapper. Et quand tout sera fini, nous serons bien obligés de voir nos erreurs en face et de donner toute leur place dans le jardin aux coloniaux.

    -      L'amiral : La quasi totalité de l'armée du Tumaadi est à présent rassemblée autour d'Authiebourg. La ville peut très bien tomber demain matin. Mais il reste sans doute des gens dans ces bases.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

     -      La présidente : Niquez-moi tous ces salopards. Laissez les Casteignans se démerder à Authiebourg, ça leur fera les pieds. Le "Sasgarion" décollera demain à 9 heures, appuyé par "l'Enondradel" et le "Gélagnac" qui prendront en charge les coloniaux civils qui accepteront d'être évacués.

     

    Pour beaucoup d'habitants d'Authiebourg, c'est le dernier soir. Et c'est un soir d'angoisse.

     

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Madame Gypse : Cela fait des jours que nous espérons le signal du départ, mais ce soir, je n'en ai que des appréhensions. Je suis inquiète pour vous. Allez-vous vraiment quitter le fort une fois que le duc sera sauvé ?

    -      Kadawreski : Hé hé... Qu'est-ce que vous avez tous à douter de ma soudaine bonne volonté, ma chère amie ? Votre sécurité m'importe au moins mille et une fois et demie plus que celle du duc, mais au moins, je remplis ma part du contrat et Cailleuse ne me fera plus la gueule... L'entreprise est risquée, je suis conscient que nous serons à peu près aussi exposés au danger dans le désert qu'ici. J'ai bien intégré le fait que cette évacuation est nécessaire. Au moins comme ça, nous faisons quelque chose et ça va surprendre l'ennemi. Je vous retrouve dans quelques jours chez les Orchidiens, Aubépine, pour ce petit plus de paix et de bonheur qui nous fait défaut en ce moment.   

    -      Madame Gypse : Je rêve de ce moment, Igor, mon amour d'aventurier insatiable. Prenez grand soin de vous. 

    -      Kadawreski : Je vous aime, il me semble... C'est vous qui m'avez rendu Authiebourg si fade et inutile, au point que je peux sans remords l'abandonner aux insectes.

     

    Authiebourg - Quatrième partie

    -      Kadawreski : La compagnie du lieutenant Vulpin des Prés couvrira votre marche jusqu'à la passe nord. Puis je le rejoindrai à minuit avec le reste des troupes à la ferme Oyatskaïa. Au moindre danger, cachez-vous tous et laissez passer. Enfouissez-vous dans le sable, rendez-vous invisibles.  Si quelqu'un doit attirer l'attention de l'ennemi, ou plutôt la détourner, ce sera moi. Nous aurons plus de chance en bataille rangée face à des forces rebelles réduites. Bonne chance, Cailleuse. Bonne chance à vous tous.

    -      Cailleuse : Merci, Mon Colonel. Bonne chance à vous. J'espère avoir l'honneur de collaborer à nouveau avec vous, même si ce n'est pas toujours facile-facile.

    -      Kadawreski : Arrêtez de dire des conneries-conneries, mon ami. Et prenez soin de ce crétin de duc... Votre escorte est prête, elle vous attend dans le buisson. Bonne route.

     

    La colonne qui doit évacuer la ville se regroupe.

     

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Aubépine Gypse : Dégage, Anna. Barre-toi. Tiens regarde là-bas, y a ton mari, vas chercher !

    -      Anna Kabonmine : Oh, ça va, oui ? Cool...

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Kadawreski : Vous êtes déjà jalouse. J'aime beaucoup ça !

    -      Aubépine Gypse : Je peux faire encore mieux : je vous implore de renoncer à cette folie et de partir avec nous immédiatement. C'est peut-être une question d'heures avant que la ville ne tombe ! Voulez-vous rester à vous battre pour rien, ou au nom de l'Aventure ou de quelque ridicule fantasme de gloire, ce qui revient au même ? Je vous implore, Igor.

    -      Kadawreski : Rassurez-vous, je ne suis pas si fou que j'en ai l'air. Je compte bien enfumer en beauté nos ennemis avant de leur laisser une ville absolument vide demain matin. La manoeuvre est risquée mais elle veut le coup. Ce n'est pas la gloire qui sera ridicule, mais le Tumaadi !

     

    Authiebourg - Troisième partie

    BOUM !!!

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Les gens : AAAAAAAAH !!!

     

    Authiebourg - Troisième partie

    -      Kadawreski : Partez, Aubépine ! Partez vite !

     

    Le major Cailleuse, Madame Gypse, le duc de Rumonaquie et tous les autres ont donc quitté le fort. Ils réussissent à s'éloigner sans se faire remarquer.

    Et, alors que minuit approche...

     

    Authiebourg - Seconde partie

    Authiebourg - Seconde partie

    -      Lieutenant Vulpin des Prés : Mon Colonel, j'ai de mauvaises nouvelles ! L'ennemi a repéré nos mouvements au nord. Une importante force est en train de contourner les hauteurs et des rebelles campent déjà à Oyatskaïa. On ne voit rien, mais ils ne sont pas très discrets et mes guetteurs signalent que notre seule voie de retraite est bien coupée. En revanche, rien n'indique qu'ils se soient lancés à la poursuite de la colonne du major Cailleuse.

    -     Kadawreski : ...Alors nous sommes coincés dans le fort et contraints à nous battre jusqu'au bout, le dos au mur. Du pur héroïsme à la con ou je ne m'y connais pas... Si ça se trouve, tout le monde va croire que je l'ai fait exprès... Annulez l'ordre d'évacuation et rappelez vos hommes déployés sur le front nord. Au lever du jour, j'inspecterai avec tous les officiers les points faibles de nos défenses et nous listerons les positions à abandonner... Lieutenant, si la chance a le projet de nous sourire ces jours-ci, elle faudrait qu'elle le fasse à belles dents et assez vite...

     

    A SUIVRE...

     


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